Les grèves en Allemagne et en France perturbent le ciel européen

Les débrayages à l'appel du syndicat Verdi prévus à Francfort, Munich, Cologne et Brême, vont affecter "environ 90'000 passagers", précise Lufthansa. La plupart des vols annulés sont des court-courriers, mais 58 long-courriers ont également été supprimés, ajoute le géant allemand de l'aviation.

"Il est totalement inacceptable" que Verdi "fasse supporter ce conflit à des passagers qui n'y sont pour rien", fustige dans un communiqué Bettina Volkens, directrice du personnel de Lufthansa.

Si la compagnie aérienne a connu nombre de conflits sociaux en son sein, il s'agit cette fois d'une grève du personnel des aéroports destinée à peser sur les négociations salariales en cours dans la fonction publique. Plusieurs syndicats exigent une hausse de 6% des salaires pour les 2,3 millions de contractuels de l'Etat fédéral et des communes.

>> Le sujet dans le 12h45 de mardi :

Hausse des salaires réclamée aussi en France

En France, le taux de 75% des vols assurés en moyenne mardi est semblable à celui des quatre premiers jours de grève. Dans le détail, le groupe aérien anticipe le maintien de 65% des vols long-courriers, 73% des moyen-courriers depuis et vers Roissy, et 80% des court-courriers à Orly et en région.

Le taux de déclaration de grévistes pour les salariés est estimé à 35,3% pour les pilotes, 20,2% pour les personnels navigants commerciaux et 13% pour les personnels au sol.

Onze syndicats de tous métiers réclament 6% d'augmentation générale. Ils appellent également à la grève mercredi, puis les 17 et 18 avril, ainsi que les 23 et 24 avril.

Les trois derniers jours coïncident avec des journées durant lesquelles les syndicats de la SNCF appellent à la grève, dans le cadre de leur mobilisation intermittente de deux jours par tranche de cinq.

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agences/tmun