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Accusations mutuelles et rejet d'une enquête russe dans l'affaire Skripal

L'ambassadeur russe Alexandre Choulguine, devant la presse, ce 4 avril 2018 à La Haye. [AP - PETER DEJONG]
L'ambassadeur russe Alexandre Choulguine, devant la presse, ce 4 avril 2018 à La Haye. - [AP - PETER DEJONG]
L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a repoussé une proposition de la Russie d'enquêter avec la Grande-Bretagne sur l'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal.

"Malheureusement, nous n'avons pas pu recueillir deux tiers des voix en faveur de cette motion. Une majorité qualifiée était nécessaire", a déclaré à la presse l'ambassadeur russe Alexandre Choulguine. Il s'est exprimé mercredi soir à La Haye, ville où était organisée la réunion de l'OIAC.

Au début de la réunion organisée à la demande de la Russie, Londres avait qualifié de "perverse" la proposition russe de mener une enquête conjointe sur l'empoisonnement de l'ex-agent russe et de sa fille.

Londres mène sa propre enquête, avec l'assistance technique des experts de l'OIAC.

Moscou hausse le ton

La réunion s'est déroulée au lendemain de l'annonce par un laboratoire britannique qu'il n'avait pas de preuve que la substance utilisée contre l'ex-espion russe en Angleterre provenait de Russie.

Le chef du renseignement extérieur russe Sergueï Narychkine a haussé le ton, affirmant que l'affaire Skripal avait été "grossièrement fabriquée par les services spéciaux de Grande-Bretagne et des Etats-Unis".

>>Lire: L'affaire Skripal, une "provocation grotesque", selon la Russie

ats/pym

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