Une soudaine chute de pression d'air a créé un phénomène d'aspiration, piégeant Kim Wall dans le sous-marin qui s'est alors empli d'échappements toxiques alors que l'inventeur danois se trouvait sur le pont, impuissant, a-t-il raconté lors du premier jour de son procès.
"Quand j'ai enfin réussi à ouvrir le panneau d'écoutille, un nuage de chaleur me prend au visage. Je la trouve inanimée sur le sol, je reste près d'elle et j'essaie de la faire revenir à elle", a-t-il encore dit. En vain.
Le Danois a reconnu l'avoir démembrée
Constatant la mort de la jeune femme, "j'ai décidé de me suicider", a assuré le Danois. Finalement, "je dors près d'elle pendant environ deux heures".
Arrêté alors que son sous-marin était en train de sombrer - sabordé par lui selon l'accusation - le suspect a reconnu avoir décapité, démembré et jeté en mer le corps de la journaliste. Mais il nie l'avoir violentée, agressée sexuellement et tuée intentionnellement.
afp/tmun
"Pervers polymorphe et sexuellement déviant"
L'accusation soutient que l'inventeur a torturé et tué la journaliste afin de satisfaire un fantasme sexuel, ce qu'il nie. Aucun mobile n'apparaît cependant clairement. L'analyse psychologique du Danois, citée jeudi par le procureur, le décrit comme "pervers polymorphe et sexuellement déviant", présentant des "traits psychopathiques".
Des témoins, dont plusieurs ex-liaisons, décrivent un homme nourrissant de multiples perversions sexuelles, adepte de scénarios sado-masochistes, pratiquant des simulacres d'étranglement. L'étude du disque dur saisi dans son atelier a révélé des vidéos de femmes violées, assassinées, brûlées.