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Donald Trump contre-attaque avec une note controversée sur le FBI

Le président américain Donald Trump lors d'un meeting en Virginie, aux Etats-Unis, le 2 février. [reuters - Jonathan Ernst]
Le président américain Donald Trump lors d'un meeting en Virginie, aux Etats-Unis, le 2 février. - [reuters - Jonathan Ernst]
En autorisant vendredi la publication d'une note confidentielle, le président américain Donald Trump a remis en cause l'intégrité du FBI, ravivant ainsi le spectre d'une crise constitutionnelle.

Défiant l'opposition, le directeur du FBI et plusieurs sénateurs de son parti, le chef d'Etat a approuvé la déclassification d'une note confidentielle très controversée, rédigée par des républicains du Congrès.

Ce document décrit ce qu'ils considèrent comme un abus de pouvoir du FBI lors de la mise sur écoute d'un ancien membre de l'équipe de campagne Trump avant l'élection de novembre 2016.

>> Voir aussi : Après l'aval de Donald Trump, le Congrès américain publie la note critiquant le FBI

"Ce qui se passe dans notre pays est une honte", a déclaré Donald Trump dans le Bureau ovale, avant la publication de la note de quatre pages par la Chambre des représentants. "Les plus hauts responsables et enquêteurs du FBI et du ministère de la Justice ont politisé le processus sacré d'investigation en faveur des démocrates et contre les républicains", a-t-il également tweeté.

Spectre d'une crise constitutionnelle

L'opposition a prévenu solennellement le dirigeant de ne pas prendre cette note comme prétexte pour se débarrasser de Robert Mueller. "Nous considérerions une telle action comme une tentative d'entrave à la justice dans l'enquête russe", ont écrit dix hauts responsables démocrates du Sénat et de la Chambre dans une lettre.

Les limoger, avertissent-ils, "pourrait créer une crise constitutionnelle sans précédent depuis le Massacre du Samedi soir". Ce "massacre" est le surnom donné à la décision du président Richard Nixon de limoger en 1973 le procureur spécial sur le scandale du Watergate, ce qui avait conduit à la démission du ministre de la Justice et de son numéro deux.

afp/mh

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Contre-attaque après l'affaire russe

L'accusation est extraordinaire de la part d'un président des Etats-Unis, traditionnellement soucieux de préserver l'image de deux piliers des institutions américaines.

Mais le successeur de Barack Obama est déterminé à prouver que des éléments au sein du pouvoir judiciaire veulent miner sa présidence à travers l'enquête sur une éventuelle collusion entre sa campagne et la Russie, conduite initialement par le FBI et reprise l'an dernier par le procureur spécial Robert Mueller.