Les Etats-Unis au troisième jour de "shutdown" avant un nouveau vote
Les Etats-Unis se préparaient à subir lundi de plein fouet les effets de la fermeture partielle de l'administration fédérale à l'issue d'un week-end de tractations infructueuses entre républicains et démocrates.
Initialement prévu dans la nuit, le vote du Sénat qui pourrait permettre de mettre fin au "shutdown" entré en vigueur samedi matin a été reporté à lundi midi (16h00 en Suisse).
Cette paralysie budgétaire, liée à un désaccord sur la question sensible de l'immigration, devait se traduire par la mise au chômage technique de centaines de milliers d'employés fédéraux.
"Nous n'avons toujours pas trouvé d'accord (...) acceptable pour les deux parties", a annoncé le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer.
Donald Trump absent de Davos?
Le "shutdown" pourrait aussi avoir comme effet collatéral d'entraîner l'absence du président américain du Forum économique mondial de Davos.
Le président américain, invisible depuis le début du week-end, n'a pas immédiatement réagi dimanche soir à la nouvelle échéance que représente le vote du Sénat.
Dimanche matin, il avait salué, via Twitter, la détermination de son camp à "se battre" pour l'armée et la sécurité aux frontières, accusant ses adversaires politiques de "simplement vouloir un flot d'immigrants illégaux sans le moindre contrôle".
Le sort des clandestins en jeu
Dénonçant "une erreur de calcul aux proportions gigantesques" de la part des démocrates, Mitch McConnell, chef de la majorité républicaine au Sénat, avait un peu plus tôt appelé les démocrates à ne pas s'arc-bouter.
Ces derniers réclament des engagements sur le sort de centaines de milliers de clandestins arrivés jeunes aux Etats-Unis, les "dreamers", avant tout accord budgétaire temporaire.
Un compromis évoqué par les républicains consisterait à voter un budget temporaire jusqu'au 8 février en s'engageant à aborder la question de l'immigration dans les plus brefs délais.
Rappelant que c'est la première fois qu'un "shutdown" intervient alors que la Maison Blanche, la Chambre des représentants et le Sénat sont aux mains d'un même parti, Chuck Schumer a longuement ironisé sur une incapacité supposée des républicains à gouverner.
Attitude des démocrates critiquée
La Maison Blanche dénonce de son côté l'attitude de certains élus démocrates tentés d'après elle de prolonger le blocage jusqu'au discours sur l'état de l'Union de Donald Trump, prévu le 30 janvier.
Cette allocution devant les chambres du Congrès est un exercice rituel qui donne au président l'occasion d'expliquer au peuple américain ses priorités pour l'année qui commence.
agences/jgal
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