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Les victimes du charnier de Rohingyas étaient civiles, selon leurs proches

Dans un camp de réfugiés rohingyas au Bangladesh, le 8 octobre 2017. [EPA - ABIR ABDULLAH]
Dans un camp de réfugiés rohingyas au Bangladesh, le 8 octobre 2017. - [EPA - ABIR ABDULLAH]
Plusieurs Rohingyas ayant fui le village de Birmanie où l'armée a reconnu son implication dans un massacre, ont affirmé jeudi que les victimes étaient des civils et non des rebelles, contredisant ainsi la version des autorités.

Après des mois de dénégations, l'armée birmane a admis mercredi que des soldats avaient tué de sang-froid dix Rohingyas en captivité.

"Des habitants du village d'Inn Din et des membres des forces de sécurité ont reconnu avoir tué dix terroristes bengalis", a indiqué le bureau du chef de l'armée, reprenant un vocable utilisé en Birmanie pour désigner des combattants rohingyas.

Ce message revenait sur des faits survenus le 2 septembre dans l'Etat Rakhine, épicentre des violences dans l'ouest du pays.

Version rejetée par les proches des victimes

Mais cette version a déclenché la fureur des proches de victimes, réfugiés au Bangladesh.

Une mère de cinq enfants a ainsi perdu son mari, qui, selon elle, n'avait aucun lien avec la rébellion armée. "Lorsque les bouddhistes rakhines ont brûlé nos maisons, nous nous sommes abrités sur une île à proximité. L'armée a trouvé nos caches et a sélectionné 10-15 hommes pour une rencontre avec eux", a-t-elle déclaré.

afp/pym

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