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Une entreprise technologique accusée de complicité de torture en Egypte

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi (ici, en août 2015). [AP/Keystone - Ivan Sekretarev]
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi (ici, en août 2015). - [AP/Keystone - Ivan Sekretarev]
Des juges d'instruction français enquêtent sur la société Nexa Technologies (ex-Amesys), soupçonnée d'avoir vendu du matériel de surveillance au régime du président égyptien Al-Sissi pour l'aider à traquer ses opposants.

Cette information judiciaire a été ouverte pour "complicité d'actes de torture et de disparition forcée". Confiée en novembre au pôle crimes contre l'humanité à Paris, elle fait suite à une plainte de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) et de la Ligue des droits de l'Homme (LDH).

"En ouvrant une information judiciaire, le Parquet de Paris reconnaît la gravité des faits allégués, (...) ouvrant la possibilité à des victimes égyptiennes de se constituer partie civile et de venir témoigner en France", indique un communiqué de la FIDH.

Autre affaire en Libye

Selon le Cairo Institute for Human Rights Studies (CIHRS), une ONG qui soutient leur démarche, cette vague répressive s'est notamment concrétisée par "plus de 40.000 prisonniers politiques en détention en Egypte" sous le régime Al-Sissi.

Amesys est déjà au coeur d'une enquête similaire pour avoir fourni du matériel similaire à la Libye sous le régime de Mouammar Kadhafi.

afp/ptur

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