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Un duel ouvert pour le second tour de la présidentielle chilienne

Chili: un milliardaire fait face à un journaliste aux présidentielles
Chili: un milliardaire fait face à un journaliste aux présidentielles / 12h45 / 2 min. / le 17 décembre 2017
Les Chiliens votent ce dimanche pour le second tour de l'élection présidentielle. Ce scrutin déterminera si le pays reste ancré au centre gauche ou s'il bascule à droite comme l'ont fait une série de pays d'Amérique latine.

Un duel plus ouvert qu'on ne le pensait initialement oppose l'ancien président Sebastian Piñera, milliardaire conservateur de 68 ans, au journaliste et sénateur de centre gauche Alejandro Guillier, âgé de 64 ans.

Sebastian Piñera passait pour le favori durant la campagne électorale mais, lors du premier tour le 19 novembre, il a réalisé un score inférieur (36,6%) à ce que lui prédisaient les sondages. Un score qui relance les chances de voir le pays rester à gauche, après le mandat de la présidente Michelle Bachelet.

Modèle libéral préservé

Les deux candidats en lice au second tour souhaitent préserver le modèle d'économie libérale du Chili. Mais  Sebastian Piñera a promis des baisses d'impôt pour doper la croissance, tandis qu'Alejandro Guillier entend poursuivre les réformes engagées par Michelle Bachelet dans l'éducation, la fiscalité et le travail.

>> Voir aussi le Geopolitis de dimanche consacré à l'Amérique du Sud :

Panorama de la capitale chilienne Santiago. [Adobe Stock]
Amérique latine, la fin d’une époque / Geopolitis / 16 min. / le 17 décembre 2017

ats/ther

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La gauche radicale se rallie à Guillier

Alejandro Guillier, qui a obtenu 22,6% le 19 novembre, a bénéficié durant l'entre deux-tours du ralliement de la candidate de la gauche antilibérale Beatriz Sanchez, qui a recueilli environ 20% au premier tour.

Si Beatriz Sanchez a annoncé qu'elle voterait Guillier pour barrer la route à Sebastian Piñera, qui a déjà été président de 2010 à 2014, rien ne dit que ses partisans la suivront.

Plus mauvais score du centre-gauche

Alejandro Guillier a réalisé au premier tour le plus faible score d'un candidat de centre gauche depuis le retour de la démocratie en 1990, signe du large mécontentement de l'opinion contre la présidente sortante.

Les électeurs de gauche jugent la politique sociale de Michelle Bachelet trop timide, tandis que pour l'opposition conservatrice, les mesures qu'elle a prises ont entretenu l'incertitude sur les marchés financiers et nui aux investissements privés.