Le dirigeant du FPÖ Heinz-Christian Strache assumera les fonctions de vice-chancelier et sera également chargé de la Fonction publique et des Sports, a-t-il précisé au cours d'une conférence de presse aux côtés du nouveau chancelier Sebastian Kurz à Vienne.
C'est la première fois que le FPÖ accède aux départements de l'Intérieur et des Affaires étrangères.
"Nous souhaitons une coopération européenne plus poussée dans les domaines où cela se justifie, comme la défense des frontières, mais davantage de compétences laissées aux Etats à chaque fois que c'est possible", a expliqué Heinz-Christian Strache. Il a aussi a affirmé qu'aucun référendum sur une sortie de l'Autriche de l'Union européenne ne sera organisé.
>> Lire aussi : La droite nationaliste fait son retour au gouvernement autrichien
Le plus jeune dirigeant au monde
La nouvelle majorité a "un engagement européen clair, avec l'objectif de renforcer la subsidiarité" au sein de l'UE, a de son côté déclaré Sebastian Kurz. "Nous souhaitons une coopération européenne plus poussée dans les domaines où cela se justifie, comme la défense des frontières, mais davantage de compétences laissées aux Etats à chaque fois que c'est possible", a-t-il expliqué.
Le jeune leader conservateur, qui se flatte d'être un des principaux artisans de la fermeture aux migrants de la route des Balkans en 2016, en tant que ministre des Affaires étrangères, s'est nettement rapproché des positions du FPÖ dans ce dossier, ouvrant la voie à la nouvelle coalition.
L'investiture du nouveau gouvernement par le président de la République Alexander Van der Bellen est prévue pour lundi. Sebastian Kurz deviendra alors à 31 ans le plus jeune dirigeant au monde.
afp/sey
L'extrême droite européenne salue un "évènement historique"
Des dirigeants de partis d'extrême droite européens, réunis samedi à Prague, ont salué "l'évènement historique" survenu en Autriche.
Pour la présidente du Front National français Marine Le Pen, "d'autres suivront car dans un certain nombre de pays la résistance à l'Union européenne s'organise".
"Il ne reste qu'à applaudir qu'une fois de plus en Autriche aujourd'hui, un parti membre de notre groupe au Parlement européen soit pris au sérieux au point d'avoir sa chance au sein du gouvernement", s'est réjoui de son côté Geert Wilders, le chef du Parti néerlandais pour la Liberté.