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Le Nobel de Jacques Dubochet "n'aura pas un impact énorme" en Suisse

L'invité-e d'actualité (vidéo) - Bruno Strasser revient sur l'attribution du prix Nobel de chimie au Vaudois Jacques Dubochet
L'invité-e d'actualité (vidéo) - Bruno Strasser revient sur l'attribution du prix Nobel de chimie au Vaudois Jacques Dubochet / La Matinale / 5 min. / le 5 octobre 2017
Le Vaudois Jacques Dubochet a reçu mercredi le prix Nobel de chimie. Mais les retombées pour la Suisse et l'Université de Lausanne seront moindres, selon l'historien des sciences Bruno Strasser.

Le prix Nobel reçu avec deux confrères pour des travaux en cryo-microscopie aura "un impact énorme pour Jacques Dubochet, mais surtout sur sa vie privée", estime Bruno Strasser, historien des sciences à l'Université de Genève, jeudi dans La Matinale de La Première. Mais il s'agira surtout d'invitations à davantage d'"événements mondains", le chercheur étant à la retraite.

En revanche, "cela aura un impact sur le champ qu'il représente. Il y a mille manières d'étudier la biologie, et le comité Nobel a donné un coup de projecteur sur une méthode, sur l'application des instruments physiques comme la cryo-microscopie, à l'étude du vivant".

"L'argent ne va pas pleuvoir sur l'Unil"

Le prix Nobel aura-t-il des retombées pour l'Université de Lausanne, dont c'est la première récompense de ce type? "C'est difficile à mesurer", estime Bruno Strasser. "Cela peut l'aider à recruter de jeunes chercheurs, même des doctorants, dans un contexte international très compétitif."

Et à obtenir des crédits? "Ce sont des demandes individuelles qui sont examinées. Ce n'est pas pour ça que l'argent va pleuvoir sur l'Université."

Cela peut aider l'Université de Lausanne à recruter de jeunes chercheurs dans un contexte international très compétitif.

Bruno Strasser, historien des sciences à l'Université de Genève

Inspiration

En revanche, Bruno Strasser estime que Jacques Dubochet pourra "inspirer de jeunes étudiants" à poursuivre une carrière de scientifique grâce à "son humour" et "sa passion". Bruno Strasser souligne aussi la capacité de Jacques Dubochet  à "engager le dialogue entre la science et le grand public". "On est à mille lieues du scientifique dans sa tour d'ivoire", insiste-t-il. 

Les retombées sur la Suisse ne devraient pas non plus être spectaculaires. "La Suisse a déjà eu quelques prix Nobel. Mais sa réputation dans le domaine scientifique est déjà reconnue partout, ce n'est pas le prix Nobel qui va éclairer les gens sur ce sujet", estime Bruno Strasser.

jvia

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