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La Roumanie réservée sur la réforme du travail détaché d'Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron (à g.) et son homologue roumain Klaus Iohannis. [AFP - Bertrand Guay]
Le président français Emmanuel Macron (à g.) et son homologue roumain Klaus Iohannis. - [AFP - Bertrand Guay]
Le président roumain a estimé jeudi que la directive européenne sur le travail détaché devait être améliorée sans exprimer d'accord clair avec son homologue français, Emmanuel Macron, sur les termes du changement et l'agenda.

Lors d'une conférence de presse au côté de Klaus Iohannis, à Bucarest, Emmanuel Macron s'est montré optimiste quant à la possibilité de conclure sur ce sujet, "particulièrement sensible dans votre pays", avant fin 2017.

"Je suis persuadé, comme nous l’avons évoqué, que nous trouverons un accord d’ici la fin de l’année, je souhaite (...) qu’il puisse l’être dès les rendez-vous ministériels d’octobre", a-t-il dit après une rencontre avec son homologue.

Appel à écouter les "gens de l'Est"

Klaus Iohannis a pour sa part jugé que "la directive n'est pas suffisamment claire et pas suffisamment bonne".

"Il est bien clair qu'il faut améliorer cette directive, il est inacceptable de voir ces mécontentements d'une part en Europe occidentale (...) et, d’autre part, il faut tenir compte du souhait des gens en Europe de l’Est" de pouvoir travailler en France, en Allemagne ou Espagne, a-t-il ajouté.

"Ce que je souhaite et ce que le président Macron souhaite, c'est de faire les choses mieux et plus clairement pour tout le monde, pour avoir une approche correcte, équitable, pour tout le monde", a encore déclaré le président roumain.

Une promesse sur Schengen

Le président français, en tournée en Europe centrale et orientale jusqu'à vendredi, a ajouté qu'il soutiendrait l'entrée de la Roumanie dans l'espace Schengen, une fois que les règles de cet espace auront été rénovées.

La République tchèque et la Slovaquie ont apporté leur soutien mercredi à l'offensive française pour durcir les règles du travail détaché.

reuters/jgal

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Les propositions de la France pour la directive

La France, qui a rejeté en juin le projet de révision de la directive car il n'allait, selon elle, pas assez loin, a quelques semaines pour bâtir des compromis. La présidence estonienne de l'Union européenne fera une nouvelle proposition en septembre et une réunion ministérielle est prévue fin octobre que la Commission européenne et plusieurs Etats membres souhaitent conclusive.

La France souhaite limiter la durée du travail détaché à 12 mois sur une période de deux ans, et que toutes les périodes comptent. Elle veut aussi s'assurer que les travailleurs détachés perçoivent tous les éléments de rémunération obligatoires dans le pays d'accueil. Elle souhaite en outre renforcer la lutte contre la fraude et les abus, avec des sanctions effectives.