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L'ONU met en garde contre le risque de représailles à Mossoul

Des habitants fuient la vieille ville de Mossoul, le 10 juillet 2017. [The Yomiuri Shimbun via AP Images - Kunihiko Miura]
Des habitants fuient la vieille ville de Mossoul, le 10 juillet 2017. - [The Yomiuri Shimbun via AP Images - Kunihiko Miura]
Inquiète de menaces de punitions collectives, l'ONU a prévenu mardi que la reprise de Mossoul par l'armée irakienne devrait être suivie de garanties pour les droits des civils dans les zones jusque-là contrôlées par l'EI.

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme a lancé mardi à Genève un appel en faveur de la "justice" et de la "réconciliation", après la reprise de Mossoul par les forces gouvernementales irakiennes.

Des familles dont certains membres sont soupçonnés d'être proches de l'EI risquent notamment des expulsions forcées. Ces actes "sont contre-productifs", a dit Zeid Raad al-Hussein.

Il a demandé au gouvernement de rétablir l'état de droit dès que possible, et s'est félicité du lancement d'investigations sur les accusations de violations des droits humains qui auraient été perpétrées par les forces pro-gouvernementales.

Tribunal spécial

Les victimes doivent être soutenues, a ajouté Zeid Raad al-Hussein. Il a rappelé que l'EI "pourrait s'être rendu coupable" de plusieurs crimes de guerre, notamment en utilisant des dizaines de milliers de civils comme boucliers humains.

Le Haut Commissariat et la Mission de l'ONU en Irak (MANUI) soutiennent les efforts pour un tribunal spécial. Après des mois de violences, environ 700'000 civils sont toujours déplacés.

ats/ptur

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