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Les forces anti-EI franchissent les murs de la vieille-ville de Raqa

Des soldats patrouillent dans la ville syrienne de Raqa. [KEYSTONE - YOUSSEF RABIE YOUSSEF]
Des soldats patrouillant dans la ville syrienne de Raqa. - [KEYSTONE - YOUSSEF RABIE YOUSSEF]
Des forces soutenues par les Etats-Unis, qui tentent de reprendre la ville syrienne de Raqa au groupe Etat islamique, ont ouvert des brèches dans le mur qui entoure la vieille-ville, a annoncé lundi l'armée américaine.

"Des forces de la coalition ont soutenu l'avance des FDS dans la partie la plus lourdement fortifiée de Raqa en ouvrant deux brèches dans le mur de Rafiqah qui entoure la vieille-ville", a déclaré le commandement des forces américaines au Moyen-Orient (Centcom).

Il se référait aux Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants kurdes et arabes soutenue par Washington.

Farouche résistance de l'EI

Entrées le 6 juin dans Raqa, bastion de l'EI en Syrie, les FDS se sont ensuite emparées de plusieurs quartiers dans l'est et l'ouest de la ville, mais se sont heurtés à une farouche résistance des djihadistes au fur et à mesure de leur progression vers le centre.

Elles sont entrées pour la première fois par le sud dimanche, traversant l'Euphrate pour pénétrer dans une nouvelle partie de la ville. Selon la coalition, quelque 2500 djihadistes de l'EI défendent Raqa, dans le nord de la Syrie.

afp/tmun

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Fief de l'EI en Syrie depuis 2014

Le groupe Etat islamique s'est emparé en 2014 de Raqa dont il a fait sa capitale syrienne de facto. La ville syrienne est devenue tristement célèbre comme théâtre de certaines des pires atrocités de l'EI, décapitations publiques et autres. La cité serait aussi un centre pour la planification d'attentats à l'étranger.

Depuis le début de la bataille pour reprendre Raqa, l'ONU a exprimé son inquiétude pour les civils bloqués dans la ville et qui seraient près de 100'000 selon ses estimations.

Une juge française pour enquêter sur des crimes de guerre en Syrie

La juge française Catherine Marchi-Uhel va conduire une enquête internationale de l'ONU sur d'éventuels crimes de guerre en Syrie. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres l'a nommée lundi.

Cette ancienne juge internationale au Kosovo, au Cambodge et au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) dirigera une équipe internationale chargée de réunir des éléments de preuve sur des crimes de guerre en Syrie. La magistrate française travaille actuellement comme médiatrice à la commission du Conseil de sécurité chargée des organisations Etat islamique et Al-Qaïda.