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Une cyberattaque se répand dans le monde, la Suisse également touchée

L'Ukraine et la Russie sont les plus touchés, mais des entreprises de nombreux autres pays ont été infectées. [EPA/Keystone - Ritchie B. Tongo]
Une cyberattaque se répand dans le monde, la Suisse également touchée / Le Journal du matin / 2 min. / le 28 juin 2017
Une cyberattaque d'ampleur mondiale gagnait mardi des multinationales et des services publics européens ou étasuniens, après avoir frappé en Ukraine et en Russie. Au moins une société helvétique a été touchée.

Admeira, la société de commercialisation publicitaire de la SSR, de Ringier et de Swisscom, a annoncé être visée. Mardi en fin de soirée, son site internet n'était plus accessible.

Contactée par la RTS, la Centrale fédérale d'enregistrement et d'analyse pour la sûreté de l'information (MELANI) a indiqué "rester à l'écoute et suivre la situation de près".

>> interview de Romi Hofer, chargée de communication d'entreprise chez Admeira :

Logo de l'entreprise Admeira. [Keystone - Peter Schneider]Keystone - Peter Schneider
Cyberattaque: interview de Romi Hofer, chargée de communication d'entreprise chez Admeira / Le Journal du matin / 55 sec. / le 28 juin 2017

Les ordinateurs de Tchernobyl touchés

Le transporteur maritime danois Maersk, le géant publicitaire britannique WPP, l'industriel français Saint-Gobain tout comme le laboratoire pharmaceutique américain Merck ont confirmé avoir été contaminés, précisant que leurs systèmes avaient été protégés pour éviter des pertes de données.

Les ordinateurs de Tchernobyl ont eux aussi été touchés. Cet incident a forcé les techniciens de la centrale nucléaire ukrainienne à l'arrêt à mesurer la radioactivité avec des compteurs Geiger.

Plus tôt, le géant russe du pétrole Rosneft s'était dit victime d'une "puissante attaque", précisant que sa production pétrolière n'avait pas été interrompue. Plusieurs établissements financiers russes sont aussi concernés, a indiqué la banque centrale.

Une rançon de 300 dollars

Le virus "se répand dans le monde entier, un grand nombre de pays sont affectés", a prévenu Costin Raiu, chercheur du laboratoire Kaspersky. Selon lui, l'Ukraine est le pays le plus touché devant la Russie et, dans une moindre mesure, la Pologne et l'Italie.

Des informations rapportées par plusieurs entreprises ciblées par ces attaques simultanées faisaient état d'un virus faisant apparaître une demande de rançon de 300 dollars en monnaie virtuelle sur l'écran de leurs ordinateurs.

Selon plusieurs spécialistes de cybersécurité, le virus responsable, "Petrwrap", est une version modifiée du ransonware Petya qui avait frappé l'an dernier. Kaspersky a de son côté affirmé qu'il s'agissait "d'un nouveau ransomware, qui n'a jamais été vu jusqu'ici."

kg avec agences

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Une attaque qui rappelle le mode opératoire du virus WannaCry

Le 12 mai, un autre rançongiciel, "Wannacry", avait affecté des centaines de milliers d'ordinateurs dans le monde, paralysant notamment les services de santé britanniques (NHS) et des usines de Renault. Ses auteurs réclamaient une rançon pour débloquer les appareils.

L'éditeur américain d'antivirus Symantec avait mis en cause le groupe de pirates informatiques Lazarus, soupçonné d'avoir partie liée avec la Corée du Nord.