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Des députés des Républicains créent un groupe dissident à droite

Thierry Solère et les députés présents à la conférence de presse: Philippe Vigier, Jean-Christophe Lagarde, Pierre-Yves Bournazel, Yves Jego, Franck Riester et Agnès Firmin-Le Bodo. [afp - Martin Bureau]
Thierry Solère et les députés présents à la conférence de presse: Philippe Vigier, Jean-Christophe Lagarde, Pierre-Yves Bournazel, Yves Jego, Franck Riester et Agnès Firmin-Le Bodo. - [afp - Martin Bureau]
Ils se disent constructifs et prêts à soutenir le gouvernement d'Edouard Philippe en France, une vingtaine de députés des Républicains et autant d'UDI (centre-droite) ont annoncé mercredi la création d'un groupe parlementaire dissident à droite.

Alors que le comité directeur des Républicains répète qu'il n'est pas question de travailler avec le deuxième gouvernement d'Emmanuel Macron et son Premier ministre issu de la droite, Edouard Philippe, certains députés LR ne souhaitent pas suivre cette ligne.

Le député LR des Hauts-de-Seine Thierry Solère et le député UDI de Seinte-Saint-Denis Jean-Christophe Lagarde se sont présentés ensemble mercredi devant la presse pour annoncer la création d'un groupe parlementaire commun qui se veut "constructif".

Une quarantaine de députés

Le groupe, qui sera officiellement constitué la semaine prochaine, s'appellera "Les Républicains constructifs, UDI et indépendants". Il comptera une vingtaine de députés LR, sur un total de 110 à l'Assemblée, mais aussi une quinzaine de députés UDI et quelques indépendants, sans compter des "ralliements de dernière minute".

L'identité de tous ces députés n'a pas été dévoilée, mais selon la presse il comprendra notamment Franck Riester et Laure de La Raudière.

"S'opposer sur tout est une logique qui n'est pas bonne"

"Nous avons constaté que la démarche des Républicains constructifs et la démarche de l'UDI était finalement la même, et nous avons décidé de travailler ensemble", a déclaré Thierry Solère, ancien grand organisateur de la primaire de la droite et du centre avant la présidentielle et ancien porte-parole de François Fillon.

Ces députés pourront être soit dans une logique "de confiance" vis-à-vis du gouvernement, soit "d'abstention", a ajouté Thierry Solère. "S'opposer sur tout est une logique qui n'est pas bonne pour le pays", a-t-il ajouté.

Cette force politique "peut devenir la 3e force parlementaire de l'Assemblée nationale", a de son côté estimé Jean-Christophe Lagarde.

Des députés LR traditionnels dénoncent

Plusieurs députés des Républicains restés fidèles au parti ont dénoncé cette scission, à l'image du fraîchement réélu chef de groupe Christian Jacob (voir ci-dessous), qui a estimé sur les médias français qu'un certain nombre de collègues "veulent entrer au gouvernement et cherchent un marchepied".

Le député Eric Ciotti a lui déclaré sur Twitter que cette minorité fait "beaucoup de mal" au parti et jette la confusion.

Toujours sur Twitter, la députée européenne Rachida Dati a dénoncé une trahison et de la désinformation de la part de députés "déconstructifs".

Sur Franceinfo, Sébastien Huyghe a trouvé "ubuesque" le fait de créer un deuxième groupe alors même qu'il n'y a encore eu aucune réunion LR pour fixer une ligne commune.

boi

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Christian Jacob à la tête des Républicains

Cette annonce intervient alors que Christian Jacob a été reconduit par les Républicains pour présider le groupe LR à l'Assemblée nationale, a annoncé le parti mercredi. Le député, qui occupe ce poste depuis 2010, a battu son seul adversaire, Damien Abad, par 62 voix contre 32.

Les communistes auront un groupe parlementaire

Le député du PCF André Chassaigne a annoncé à la presse que les communistes auront un groupe parlementaire indépendant de celui de la France insoumise avec leurs 11 députés et 4 députés de l'Outre-mer.