Publié

Tractations et spéculations avant l'annonce du gouvernement Macron

Le gouvernement Macron sera connu le 17 mai.
Le gouvernement Macron sera connu le 17 mai.
Les tractations vont bon train en France quant à la composition du nouveau gouvernement d'Emmanuel Macron, dont l'annonce a été reportée à mercredi. Des discussions seraient en cours avec Nicolas Hulot notamment.

La composition du gouvernement d'Emmanuel Macron devait initialement être dévoilée mardi en début de soirée. Ce retard est dû à un "temps de vérification" des personnalités pressenties, "conformément aux engagements de moraliser la vie publique" pris par le nouveau président.

Le communiqué souligne que les ministres pressentis font l'objet de deux vérifications. L'une porte sur leur situation fiscale (habituellement, cette vérification est faite après leur nomination), et l'autre sur des éventuels conflits d'intérêts.

Un casse-tête pour Macron

Ce gouvernement se devra d'incarner le "renouveau politique" prôné par Emmanuel Macron. Durant sa campagne, celui-ci a promis une "recomposition politique" qu'il a détaillée comme suit. Il entend nommer 15 ministres "principaux" qui auront des missions claires et qui seront évalués régulièrement.

Le président s'est engagé sur le fait que la parité hommes-femmes sera respectée, qu'une grande part des ministres viendront de la société civile et que les sensibilités "de la gauche, du centre et de la droite" seront représentées.

Les promesses d'Emmanuel Macron concernant son gouvernement.
Les promesses d'Emmanuel Macron concernant son gouvernement.

Un tel casting représente un casse-tête pour Emmanuel Macron et son Premier ministre fraîchement nommé, le Républicain Edouard Philippe. Car entre les soutiens de longue date de gauche et du centre, les ralliements de poids venus de droite, difficile de trouver un équilibre entre les "anciens" de la politique et les nouvelles têtes, tout en garantissant la parité femmes-hommes.

Nicolas Hulot serait partant

Pour preuve de la volonté affichée de renouvellement, l'entourage de Nicolas Hulot a indiqué que des discussions étaient en cours entre l'ex-présentateur de télévision et Emmanuel Macron. Mais rien n'a encore été signé, souligne cette source. Sollicité à plusieurs reprises pour entrer au gouvernement, le très populaire écologiste serait prêt cette fois-ci à franchir le pas.

Parmi les autres noms les plus cités, on retrouve les fidèles de la première heure. Le socialiste Jean-Yves Le Drian pourrait se maintenir à son poste de ministre de la Défense, tandis que le maire socialiste de Lyon Gérard Collomb, premier élu à s'être rallié à Emmanuel Macron, pourrait prétendre à un ministère. De même pour le secrétaire général d'En marche Richard Ferrand et le centriste François Bayrou, malgré les dissensions apparues récemment.

La droite déchirée

La nomination d'Edouard Philippe au poste de Premier ministre a plongé encore un peu plus Les Républicains dans la division. Alors que certains appellent à l'exclusion des membres Les Républicains qui seraient nommés par Emmanuel Macron, une vingtaine de personnalités a appelé lundi soir à "répondre à la  main tendue" par le président. Parmi elles, on retrouve quelques "papables" comme les ex-candidats à la primaire de la droite Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire, l'ancien ministre Jean-Louis Borloo et le député de Seine-et-Marne Franck Riester. Autres noms cités: le juppéiste Benoist Apparu, le maire de Reims Arnaud Robinet et l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.

Au centre, outre François Bayrou, on pourrait retrouver l'ancienne ministre de l'Environnement et soutien d'Emmanuel Macron Corinne Lepage et les eurodéputées Marielle de Sarnez, bras droit de François Bayrou, et Sylvie Goulard.

Quant à la société civile, elle pourrait -outre Nicolas Hulot- être représentée par l'ancienne patronne de la RATP Anne-Marie Idrac, l'économiste Jean Pisani-Ferry, la spécialiste de la communication Axelle Tessandier ou encore Astrid Panosyan, qui a dirigé l'entreprise Unibail, cotée au CAC 40.

>> A lire également : Yannick Jadot redoute "l'alliance des jeunes qui veulent faire de la vieille politique"

Cécile Rais

Publié

Manuel Valls en candidat sans étiquette

La commission électorale du Parti socialiste a pris la décision de ne pas investir Manuel Valls aux législatives mais elle ne lui opposera pas non plus de candidat dans l'Essone.

Il y a quelques jours, la République en marche avait pris une décision identique.

L'ancien Premier ministre se présentera donc sans étiquette lors du scrutin dans sa circonscription.

Par ailleurs, le chanteur Francis Lalanne se présentera contre Manuel Valls dans l'Essone, comme l'a indiqué le collectif "100%", son mouvement "écologiste et citoyen".