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Des ministres européens "inquiets" du sort des homosexuels en Tchétchénie

Les révélations sur le traitement des homosexuels en Tchétchénie a fait réagir l'Europe. Ici une manifestation à Berlin le 30 avril. [AFP - John MACDOUGALL]
Les révélations sur le traitement des homosexuels en Tchétchénie a fait réagir l'Europe. Ici une manifestation à Berlin le 30 avril. - [AFP - John MACDOUGALL]
Cinq chefs de la diplomatie de pays européens ont écrit à leur homologue russe Sergueï Lavrov. Ils lui ont exprimé leur "profonde inquiétude" concernant le sort des homosexuels en Tchétchénie.

"Nous sommes profondément inquiets des multiples rapports d'organisations internationales" concernant les persécutions dont sont victimes les homosexuels en Tchétchénie, ont écrit l'Allemand Sigmar Gabriel, le Britannique Boris Johnson, le Français Jean-Marc Ayrault, le Néerlandais Bert Koenders et la Suédoise Margot Wallstrom.

"Nous appelons le gouvernement russe à enquêter sur ces terribles allégations et à garantir la sécurité des militants et des journalistes qui enquêtent", ont-ils ajouté.

Poutine interpellé par Merkel

Dans la lettre datée du 28 avril, les ministres appellent la Russie "à user de son influence sur les autorités régionales de Tchétchénie pour faire cesser immédiatement toute persécution, apporter assistance aux victimes et déférer les auteurs devant la justice".

La chancelière allemande avait directement interpellé le président russe Vladimir Poutine mardi sur le sort des homosexuels en Tchétchénie, lors d'une conférence de presse commune à Sotchi.

>> Lire : Merkel interpelle Poutine sur le sort des homosexuels en Tchétchénie

ats/jvia

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Pas de réaction du gouvernement russe

Fin mars, une enquête du journal indépendant Novaïa Gazeta a révélé que les homosexuels sont devenus la cible des autorités en Tchétchénie.

Selon le journal, les autorités locales ont arrêté plus de 100 homosexuels et incité leurs familles à les tuer pour "laver leur honneur". Des homosexuels tchétchènes ayant fui à Moscou ont aussi affirmé avoir été battus et détenus "dans une prison non-officielle".

Ces révélations n'ont pas fait réagir le gouvernement russe. Après une rencontre entre Vladimir Poutine et le président tchétchène Ramzan Kadyrov, le porte-parole du Kremlin avait simplement affirmé le 20 avril qu'"il n'y a jusqu'à présent aucune confirmation concrète" de telles persécutions.