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Au Venezuela, l'opposition lance un appel à manifester pour le 1er mai

Un manifestant anti-gouvernement devant une barricade à Caracas, au Venezuela, lundi 24 avril 2017. [Keystone - Ariana Cubillos]
Un manifestant anti-gouvernement devant une barricade à Caracas, au Venezuela, lundi 24 avril 2017. - [Keystone - Ariana Cubillos]
Pour marquer le premier mois de mobilisation contre le président vénézuélien Nicolàs Maduro, l'opposition a appelé à défiler lundi contre "la dictature" à Caracas et dans tout le pays.

À la veille du 1er mai, l'opposition vénézuélienne n'a pas l'intention de laisser retomber la pression. Le vice-président du Parlement Freddy Guevara a appelé dimanche à marcher "dans le calme, mais avec fermeté" sur la Cour suprême et le Conseil national électoral, deux organes "phagocytés" par le gouvernement.

L'opposition compte ainsi organiser plusieurs "manifestations simultanées", à Caracas et dans les grandes villes du pays.

Crise économique et politique

Depuis début avril, l'opposition multiplie les manifestations pour obtenir des élections générales anticipées. Ces mobilisations sont sévèrement réprimées par le gouvernement, qui accuse l'opposition de commettre des "actes de terrorisme" pour faciliter une intervention étrangère sous l'égide des Etats-Unis.

Le pays, plongé dans une grave crise économique accentuée par la chute des cours du brut, souffre de l'inflation la plus élevée du monde, qui devrait atteindre 750% en 2017, et d'une pénurie de deux-tiers de ses produits de base.

ats/jop

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Crise politique de longue haleine

Depuis la large victoire de l'opposition lors des élections législatives de décembre 2015, les chocs de pouvoirs entre l'exécutif de Nicolàs Maduro et le législatif, dominé par la coalition d'opposition, sont fréquents.

Mais c'est la décision, fin mars 2017, de la Cour suprême de s'arroger les pouvoirs du Parlement, donnant ainsi les pleins pouvoirs au camp présidentiel, qui a mis le feu aux poudres. L'autorité avait fait marche arrière, sans pour autant calmer la colère des opposants.

Pas de "dialogue version Zapatero"

Henrique Capriles, l'un des principaux dirigeants de l'opposition vénézuélienne, a écarté dès samedi la reprise d'un "dialogue version Zapatero" avec le gouvernement.

L'ancien Premier ministre espagnol est à la tête de la mission de l'Union sud-américaine des Nations (UNASUR) chargée de chapeauter une tentative de dialogue entre pouvoir et opposition. Mais il avait été accusé par H.Capriles de "blanchir" Nicolàs Maduro via un "faux dialogue". Les discussions avaient pris fin en décembre 2016.