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Face aux violences, le Cachemire indien bloque les réseaux sociaux

Lundi 24 avril: un étudiant lance un caillou contre les forces de police indiennes à Srinagar, la capitale du Cachemire indien. [AP Photo/Keystone - Mukhar Khan]
Un étudiant lance un caillou contre les forces de police indiennes à Srinagar, la capitale du Cachemire indien, lors de récents heurts. - [AP Photo/Keystone - Mukhar Khan]
Le gouvernement local du Cachemire indien a ordonné mercredi le blocage de réseaux sociaux comme Facebook ou Whatsapp pour un mois, une mesure inédite pour contrer le regain de violences dans cette région poudrière.

Depuis début avril, le Cachemire indien est en proie à une vague de violences qui fait écho à la sanglante année 2016, lorsque plus de 90 civils avaient trouvé la mort dans la vallée de Srinagar.

Face à cette situation, les autorités de l'Etat du Jammu-et-Cachemire ont enjoint aux fournisseurs d'accès à internet de bloquer "pour une période d'un mois ou jusqu'à nouvel ordre" les très populaires Facebook, Whatsapp ou Twitter, ainsi que plusieurs autres sites ou applications.

Un espace de contestation

Ces services de messagerie sont "utilisés à mauvais escient par des éléments antinationaux et antisociaux" qui s'en servent pour transmettre des contenus "séditieux", d'après les autorités dans un communiqué. Si cette décision est une première, les coupures ponctuelles d'internet mobile sont pratique courante au Cachemire en périodes de troubles.

Les réseaux sociaux se sont de plus en plus imposés dans les rangs de la jeunesse cachemirie comme un espace de contestation contre l'administration indienne.

afp/jgal

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Regain de tension depuis les élections locales du 9 avril

Le Cachemire indien est sous haute tension depuis que huit personnes ont été tuées par la police et les paramilitaires dans des heurts lors d'élections locales le 9 avril. Des dizaines de personnes ont été blessées dans des affrontements entre lanceurs de pierres et forces de sécurité. Face à la colère étudiante, écoles et universités ont même dû être temporairement fermées.

Mercredi, plusieurs manifestations d'étudiants se sont encore tenues en différents endroits de la vallée. Plus d'une dizaine de protestataires ont été blessés par les gaz lacrymogène et tirs de billes de plomb des troupes indiennes.