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Trois hauts responsables jugés pour la vague de violence de 1992 en Inde

Des activistes du parti régional Samajwadi brûlent les effigies des leaders indiens qu'ils tiennent pour responsables de la démolition de la mosquée Babri, lors d'une manifestation le 6 décembre 2000, huit ans après les événements. [reuters]
Des activistes du parti régional Samajwadi brûlent les effigies des leaders indiens qu'ils tiennent pour responsables de la démolition de la mosquée Babri, lors d'une manifestation le 6 décembre 2000, huit ans après les événements. - [reuters]
Trois hauts responsables du parti nationaliste hindou au pouvoir en Inde, dont une ministre, seront poursuivis en justice pour la démolition d'une mosquée en 1992, qui avait entraîné la pire vague de violences depuis la Partition.

La Cour suprême d'Inde a tranché mercredi: la ministre Uma Bharti, l'ancien vice-Premier ministre Lal Krishna Advani et l'ex-ministre Murli Manohar Joshi devront répondre des accusations de conspiration criminelle devant un tribunal, a rapporté l'agence Press Trust of India.

Les trois suspects sont accusés d'avoir incité des zélotes hindous à détruire la mosquée de Babri, à Ayodhya, dans l'État d'Uttar Pradesh (nord). Plus de 2000 personnes avaient péri dans les émeutes intercommunautaires qui s'en étaient suivies, pire vague de violences depuis la Partition.

Point culminant d'une campagne d'agitation

Un tribunal de rang inférieur avait abandonné ces poursuites lancées contre eux par le Central Bureau of Investigation, organisme fédéral de lutte contre la criminalité, engendrant une série d'appels et de contre-appels.

Cette destruction marquait la culmination d'une campagne d'agitation emmenée par le BJP, à l'époque parti d'opposition, destinée à faire émerger un hindouisme politique.

afp/fme

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Lieu de naissance du dieu Rama

Les nationalistes hindous soutiennent que la mosquée est installée sur le lieu de naissance du dieu Rama et demandent la construction d'un temple en son honneur à cet emplacement.

Le dossier de la mosquée de Babri reste aujourd'hui encore l'un des plus politiquement brûlants en Inde.