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Aung San Suu Kyi dément tout "nettoyage ethnique" des Rohingyas

La conseillère spéciale et porte-parole de l'Etat birman Aung San Suu Kyi, photographiée le 12 février 2017. [AFP - Aung Htet]
La conseillère spéciale et porte-parole de l'Etat birman Aung San Suu Kyi, photographiée le 12 février 2017. - [AFP - Aung Htet]
Dans un entretien à la BBC diffusé mercredi, la dirigeante birmane, ancienne dissidente, estime que le terme de nettoyage ethnique est trop fort pour décrire le sort des Rohingyas. L'ONU a pourtant lancé une enquête.

"Je ne pense pas qu'un nettoyage ethnique soit en cours", a dit Aung San Suu Kyi, alors qu'un journaliste lui demandait si, en tant que prix Nobel de la paix, elle pouvait ignorer les nettoyages ethniques dans son propre pays.

L'armée birmane - qui dit être engagée dans des opérations anti-insurrectionnelles - a lancé en octobre une offensive d'envergure dans l'Etat Rakhine, où vivent les Rohingyas, après des raids meurtriers contre des postes-frontières.

Crimes contre l'humanité

Un rapport de l'ONU a conclu en février à des meurtres et des viols "massifs et systématiques" menés par l'armée à l'encontre de la minorité musulmane, et au meurtre d'enfants de tous âges, y compris de bébés, et de femmes et de personnes âgées.

Aung San Suu Kyi, arrivée au pouvoir il y a un an, a rejeté fin mars la décision des Nations unies d'envoyer une mission d'enquête.

agences/fb

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Des apatrides

Traités comme des étrangers en Birmanie, un pays à plus de 90% bouddhiste, les Rohingyas sont apatrides même si certains vivent dans le pays depuis des générations.

Environ 1,1 million de Rohingyas vivent dans des conditions proches de l'apartheid dans l'Etat d'Arakan. Des dizaines de milliers d'entre-eux se sont réfugiés au Bangladesh.