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Deux personnes toujours en garde à vue après l'attentat de Londres

Des officiers de police devant le Palais de Westminster à Londres. [KEYSTONE - ANDY RAIN]
Des officiers de police devant le Palais de Westminster à Londres. - [KEYSTONE - ANDY RAIN]
Deux personnes sont toujours en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'attentat, revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique, qui a fait quatre morts et au moins 50 blessés mercredi à Londres.

Tué par la police dans la cour du Parlement de Westminster, l'auteur de l'attaque la plus meurtrière au Royaume-Uni depuis 12 ans était un Britannique connu sous plusieurs noms.

L'image en gros plan de son visage a été diffusée vendredi après-midi, accompagnée d'un appel invitant ceux qui le connaissaient à se rapprocher de la police.

La police a au total arrêté 11 personnes (sept hommes et quatre femmes) "soupçonnées de préparer des actes terroristes" et âgées de 21 à 58 ans: huit à Birmingham, dans le centre, deux à Manchester, dans le nord, et une à Londres.

Neuf de ces personnes ont depuis été remises en liberté, mais deux hommes sont toujours en garde à vue. Au total, des perquisitions à 11 adresses différentes ont été menées, notamment à Birmingham et à Londres.

Enquête sur la préparation de l'attentat

L'enquête se concentre sur les motivations du tueur et sur la préparation de l'attentat. "Nous cherchons à déterminer s'il a agi seul, inspiré par la propagande terroriste, ou s'il a été commandité et aidé", a déclaré le commandant de l'antiterrorisme à Scotland Yard, Mark Rowley.

Marié à une musulmane en 2004 et converti à l'islam selon les médias britanniques, l'homme aurait ensuite travaillé en Arabie saoudite où il aurait enseigné l'anglais, avant de rentrer au Royaume-Uni en 2009. Ces informations n'ont pas été confirmées officiellement.

L'ambassade d'Arabie saoudite à Londres a déclaré vendredi dans un communiqué que l'assaillant n'était pas connu des services de sécurité saoudiens et qu'il n'avait pas de casier judiciaire dans le royaume.

"Nous n'avons aucun élément indiquant que l'attaque aurait pu être stoppée en amont"

L'homme vivait depuis peu dans les West Midlands (centre) et ne faisait l'objet d'aucune enquête. "Nous n'avons aucun élément indiquant que l'attaque aurait pu être stoppée en amont", a déclaré à la BBC Dominic Grieve, président de la commission parlementaire sur le renseignement et la sécurité.

Le député a ajouté qu'une douzaine de tentatives d'attentat avaient été déjouées ces 18 derniers mois au Royaume-Uni.

L'assaillant a grandi à Rye, dans le Kent (sud-est de l'Angleterre). Il avait été condamné à plusieurs reprises pour agressions, possession d'armes et trouble à l'ordre public entre 1983 et 2003, a indiqué Scotland Yard. Selon le quotidien Daily Telegraph, il avait fait deux ans de prison pour avoir porté des coups de couteau au visage d'un homme lors d'une rixe dans un pub.

Il habitait jusqu'en juin à Birmingham (centre) avec femme et enfants, selon des témoins qui ont décrit un homme "très religieux".

afp/tmun

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Quatre victimes et au moins 50 blessés

Trois personnes sont mortes sur le pont de Westminster face à Big Ben: un touriste américain de 54 ans, une Britannique d'origine espagnole de 43 ans et un Londonien de 75 ans.

La quatrième victime est le policier, un père de famille de 48 ans, poignardé à mort dans la cour du Parlement de Westminster par l'assaillant, qui a ensuite été abattu par un autre policier.

L'attentat a aussi fait au moins 50 blessés originaires de 12 pays, dont deux étaient vendredi dans un état critique et un autre entre la vie et la mort.