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Donald Trump défend les opérations d'expulsion de clandestins délinquants

De nombreuses personnes ont manifesté contre les opérations d'expulsions des clandestins. [reuters - Stephanie Keith]
De nombreuses personnes ont manifesté contre les opérations d'expulsions des clandestins. - [reuters - Stephanie Keith]
Donald Trump a défendu dimanche les premières opérations d'expulsions de clandestins de sa présidence, ciblant des sans-papiers décrits comme criminels ou délinquants. Ces opérations ont provoqué de vives protestations.

"La répression contre les clandestins criminels n'est que l'application de ma promesse de campagne", a écrit le président américain sur Twitter. "Des membres de gangs, des trafiquants de drogue et d'autres sont en train d'être expulsés!", a-t-il ajouté.

La semaine dernière, plusieurs centaines de sans-papiers ont été arrêtés et expulsés lors d'opérations simultanées des agents de douanes et d'immigration de ICE (Immigration and Customs Enforcement), l'agence fédérale spécialisée dans les reconduites à la frontière, notamment dans les villes de Los Angeles, New York, Chicago et Austin au Texas.

11 millions de clandestins

Les autorités fédérales n'ont pas communiqué le nombre exact de personnes arrêtées. Mais de nombreux élus démocrates ont demandé des comptes au gouvernement, craignant que le coup de filet concerne également des clandestins sans casier judiciaire.

La population clandestine aux Etats-Unis est estimée à 11 millions de personnes.

agences/lan

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Des opérations menées chaque année

L'administration Obama a mené au moins six opérations similaires, baptisées "Cross Check".

L'une d'elles, qui a duré cinq jours en mars 2015, avait conduit à l'arrestation de plus de 2000 clandestins considérés comme des "menaces à l'ordre public".

Barack Obama avait mis la priorité sur l'expulsion des sans-papiers ayant été condamnés pour des crimes graves ou des délits répétés: violences, viols, pornographie pédophile ou appartenance à des gangs. Les condamnations répétées pour conduite en état d'ivresse étaient aussi incluses.

Le décret de Donald Trump va plus loin en ne faisant pas la distinction entre crime et délit, et en ciblant également ceux qui sont seulement poursuivis ou soupçonnés, sans avoir été condamnés.

"Sur ordre du président, des opérations de contrôle d'immigration fortement élargies et plus vigoureuses ont été lancées", a expliqué Stephen Miller, conseiller de Donald Trump, sur la chaîne Fox.