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Vers un changement d'empereur au Japon le 1er janvier 2019

L'empereur du Japon, Akihito. [AP Photo/Keystone - Koji Sasahara]
L'empereur du Japon, Akihito. - [AP Photo/Keystone - Koji Sasahara]
Le gouvernement japonais envisage d'autoriser l'empereur à abdiquer et son fils à lui succéder le 1er janvier 2019, selon plusieurs médias. Ce passage de témoin ouvrirait une nouvelle ère impériale.

"L'exécutif a commencé à étudier la montée du prince héritier - Naruhito - sur le trône début 2019", a notamment indiqué le quotidien Nikkei, corroborant des informations également fournies par d'autres journaux comme le Mainichi et le Yomiuri.

Le choix du 1er janvier 2019 s'expliquerait par la volonté de ne pas avoir une année calendaire à cheval sur deux ères impériales, un changement d'empereur impliquant une entrée dans une nouvelle ère.

Recommandations imminentes

L'actuelle ère est appelée Heisei (parachèvement de la paix). Elle a débuté en janvier 1989, lorsque Akihito a succédé à son père décédé Hirohito (ère Showa).

Cette annonce fait suite à une allocution d'Akihito, en août, au cours de laquelle il a laissé filtrer son souhait d'abdiquer.

Une commission désignée par le Premier ministre Shinzo Abe doit émettre ce mois-ci des recommandations qui vont dans le sens d'une loi d'exception autorisant l'actuel empereur, et lui seul, à quitter le trône de son vivant, en raison de son âge avancé (83 ans).

agences/fb

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Débats houleux

L'exécutif aimerait que cette nouvelle loi soit adoptée durant l'actuelle session parlementaire, mais les débats risquent d'être houleux car l'opposition et de nombreux experts préféreraient que soit réformée la loi de la Maison impériale.

Toutefois, les nationalistes, dont est proche Shinzo Abe, ne veulent pas rouvrir les discussions sur la modification de ce texte datant de l'immédiat après-guerre pour éviter un débat plus large, notamment au sujet de l'accession aujourd'hui interdite des femmes sur le trône du chrysanthème.

"Je souhaite que nous débattions calmement de la question" de l'abdication de l'empereur, a ainsi déclaré la semaine passée Shinzo Abe lors de sa conférence de presse de Nouvel An.