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"Je ne suis pas un faiseur de miracles", prévient le nouveau patron de l'ONU

Antonio Guterres au siège des Nations unies à New York. [Keystone - Seth Wenig]
Antonio Guterres au siège des Nations unies à New York. - [Keystone - Seth Wenig]
"Je ne suis pas un faiseur de miracles", a averti mardi le nouveau secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Il a souligné que "les temps sont très difficiles" lors de sa première journée à la tête de l'organisation.

Avant d'entamer sa première journée de travail au siège des Nations unies à New York, Antonio Guterres, qui a succédé le 1er janvier à Ban Ki-moon comme secrétaire général, s'est adressé au personnel onusien, l'appelant à agir pour réformer l'organisation.

"Je crois utile de dire qu'il n'y a pas de miracles, je suis sûr que je ne suis pas un faiseur de miracles", a-t-il déclaré, en notant que sa nomination avait "suscité beaucoup d'attentes".

"Ne nous berçons pas d'illusions", a-t-il poursuivi. "Les temps sont très difficiles", entre la multiplication des conflits et l'émergence "d'un nouveau phénomène de terrorisme mondial".

Hommage à Istanbul

Antonio Guterres a rendu hommage dans ce contexte à "la générosité de la population turque (...), victime d'un terrible attentat terroriste" à Istanbul dans une discothèque la nuit du Nouvel An.

Face à ces défis, l'ONU a certes atténué les souffrances des populations mais elle "continue d'échouer à prévenir et à résoudre des conflits", a-t-il reconnu dans une référence implicite à la guerre en Syrie.

Il y a aussi "beaucoup de résistance, de scepticisme dans plusieurs parties du monde à propos du rôle que l'ONU peut jouer". "Nous devons être capables de reconnaître nos lacunes, nos échecs", a-t-il lancé aux centaines d'employés et de diplomates réunis dans le hall du secrétariat de l'ONU.

Appel à la réforme

Le nouveau patron de l'ONU a appelé ses collaborateurs à "s'impliquer collectivement pour changer, réformer et améliorer" le fonctionnement de l'ONU, et à "se débarrasser du carcan de la bureaucratie".

"La seule manière d'atteindre nos objectifs est de travailler ensemble, en équipe, au service des valeurs de la charte (des Nations unies) qui unissent l'humanité", a-t-il conclu.

A des journalistes qui lui demandaient s'il était préoccupé par les récents propos critiques du président élu américain Donald Trump sur l'ONU, il a répondu: "non, je suis préoccupé par tous les problèmes terribles que nous devons affronter dans le monde", citant les guerres, les violations des droits de l'homme et la pauvreté. "J'espère que nous allons pouvoir nous unir pour résoudre ces problèmes."

ats/tmun

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