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Le suspect de Berlin aurait dirigé un groupe terroriste en Allemagne

Attentats de Berlin: trois proches du suspect arrêtés en Tunisie
Attentats de Berlin: trois proches d'Anis Amri arrêtés en Tunisie / 19h30 / 1 min. / le 24 décembre 2016
Les autorités allemandes étaient à la recherche samedi d'éventuels complices d'Anis Amri, l'auteur présumé de l'attentat de Berlin. Son neveu, arrêté en Tunisie, a affirmé qu'Amri était l'émir d'un groupe djihadiste en Allemagne.

Le ministère tunisien de l'Intérieur a indiqué que le neveu et les deux autres djihadistes arrêtés samedi étaient membres d'une "cellule terroriste (...) liée" à Anis Amri. Il n'a toutefois pas mentionné de lien avec l'attaque de Berlin.

Selon le ministère, le neveu a fait, comme son oncle, allégeance au groupe Etat islamique. Il a aussi "avoué avoir été en contact avec son oncle à travers l'application cryptée Telegram pour échapper à la surveillance policière".

Selon Tunis, le neveu a affirmé que son oncle était "l'émir" d'un groupe djihadiste en Allemagne connu sous le nom de brigade "Abou al-Walaa". Son oncle lui aurait en outre "envoyé des sommes d'argent" pour l'aider à le rejoindre.

Questions sur le trajet jusqu'à Milan

En Allemagne, l'enquête se concentre sur le parcours exact d'Amri de Berlin à Milan, où il a fini sa cavale sous les balles d'un jeune policier. La police veut notamment savoir s'il a bénéficié de complicités durant sa fuite.

"Comment a-t-il bien pu gagner l'Italie depuis Berlin?", demande samedi le journal Bild. Le quotidien s'étonne qu'il ait pu fuir au nez et à la barbe de toutes les polices du pays.

Selon la police italienne, l'homme a transité par la France pour se rendre dans la banlieue nord de Milan, où il a été tué tôt vendredi matin lors d'un contrôle d'identité près d'une gare. Dans son sac, les enquêteurs ont trouvé un billet de train montrant qu'il était monté à Chambéry et passé par Turin avant d'arriver dans la nuit à Milan, selon des médias allemands.

La police allemande veut aussi savoir si l'arme utilisée à Milan est celle qui a servi à abattre un chauffeur routier polonais lundi à Berlin. C'est avec le camion de ce chauffeur qu'Anis Amri a ensuite foncé dans la foule d'un marché de Noël berlinois. Parmi les douze morts, sept sont allemands, les cinq autres venaient de République tchèque, d'Italie, d'Israël, de Pologne et d'Ukraine.

Rassurer l'opinion publique

Les autorités allemandes doivent à présent rassurer une opinion inquiète après l'attentat qui a aussi révélé des failles importantes dans le système antiterroriste du pays. Ce dispositif n'a pas réussi à arrêter à temps Anis Amri alors qu'il était connu depuis longtemps pour sa radicalisation et sa dangerosité.

La chancelière allemande a annoncé que "tous les aspects" de l'affaire seraient passés au crible. "Nous allons à présent examiner de manière intensive ce qui doit être changé dans l'arsenal des mesures dont dispose l'Etat" allemand, a-t-elle ajouté.

L'attentat et les ratés de l'administration constituent un nouveau coup dur pour Angela Merkel sur le plan politique à neuf mois d'élections législatives. Elle est déjà critiquée pour sa politique d'accueil généreuse des réfugiés.

>> Lire aussi : L'Allemagne va revoir son système antiterroriste après l'attentat de Berlin

ats/jgal

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Collecte lancée pour la famille du chauffeur polonais tué

Une collecte organisée sur internet au lendemain de l'attentat de Berlin pour les proches du chauffeur de camion polonais retrouvé mort dans le véhicule qui a servi à l'attaque a permis de récolter plus de 160'000 euros. Cette somme représente environ 20 fois le salaire net moyen annuel en Pologne. La campagne de financement participatif en faveur de la famille du chauffeur a été lancée mardi par un conducteur de poids lourd britannique, Dave Duncan.

Le corps du trentenaire portait la trace de multiples coups de couteau et d'une blessure par balle, a indiqué son cousin, également patron de l'entreprise de transport qui l'employait.