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Le suspect de l'attentat de Berlin était connu du centre anti-terrorisme

Des débris sont encore visibles, deux jours après l'attaque de Berlin.
La police sur la piste d'un suspect tunisien après l'attaque de Berlin / Le 12h30 / 2 min. / le 21 décembre 2016
Le Tunisien suspecté dans l'attentat au camion-bélier à Berlin était avant le drame suspecté de préparer un attaque et avait été signalé en novembre au centre allemand de lutte contre le terrorisme.

"Il y a un nouveau suspect, on recherche ce suspect" et "un avis de recherche a été émis à minuit pour l'Allemagne mais aussi pour l'espace Schengen, c'est-à-dire en Europe", a indiqué le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière.

Selon un élu membre de la famille politique de la chancelière Angela Merkel, il s'agit d'un Tunisien "de 21 ou 23 ans qui dispose manifestement de plusieurs identités". "Il s'agit d'un individu classé dangereux, que les services de sécurité connaissaient et qui appartenait à la scène islamiste-salafiste", a ajouté cet élu spécialiste des questions de sécurité, Stephan Mayer.

"La police judiciaire de Rhénanie du Nord-Westphalie avait initié une enquête auprès du parquet fédéral allemand (compétent en matière de terrorisme) en raison de suspicions sur la préparation d'un acte criminel grave représentant un danger pour l'Etat", a déclaré Ralf Jäger, le ministre de l'Intérieur de cette région du l'ouest de l'Allemagne où le suspect a résidé cette année.

>> Lire aussi : L'attentat de Berlin met une pression inédite sur Angela Merkel

Demande d'asile rejetée

Il a aussi indiqué que la demande d'asile du Tunisien avait été rejetée en juin dernier et que l'homme faisait l'objet d'une procédure d'expulsion. Mais "la Tunisie a d'abord nié que l'homme était tunisien", et donc refusé toute expulsion, avant finalement tout récemment de reconnaître sa nationalité.

Selon des députés allemands, c'est un portefeuille contenant des documents d'identité, trouvé dans le camion de Berlin, qui a mis les enquêteurs sur la piste du suspect.

La Tunisie est l'un des plus gros fournisseurs de combattants étrangers aux mouvements jihadistes. Quelque 5500 Tunisiens sont partis ainsi combattre en Syrie, en Irak ou en Libye.

Suspect blessé?

Plusieurs médias estiment que le suspect pourrait être blessé. Des traces de sang ont été retrouvées à l'intérieur du camion. Du coup, la police a effectué des vérifications dans plusieurs hôpitaux de Berlin, selon ces médias. La police a indiqué examiner au total plus de 500 indices, parmi lesquels des traces ADN, des images de vidéo-surveillance et des témoignages.

Le chauffeur routier polonais en titre du camion, retrouvé mort dans la cabine et à qui l'assaillant a apparemment volé le véhicule, a probablement cherché à contrer l'action de l'auteur de l'attentat, selon des médias allemands.

Deux suspects ont déjà été arrêtés dans cette affaire avant d'être relâchés: un Pakistanais a été arrêté lundi soir peu après le drame avant d'être relâché mardi et l'autre, interpellé aux premières heures de mercredi, a été remis en liberté dans la matinée, rapporte la presse allemande.

>> Ecouter aussi le commentaire de l'historien Etienne François :

Etienne François. [CC-BY-SA - Claude Truong-Ngoc]CC-BY-SA - Claude Truong-Ngoc
L'attaque de Berlin commentée par l'historien Etienne François / Le Journal du matin / 7 min. / le 21 décembre 2016

cab avec agences

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Les identifications se poursuivent

Survenu lundi soir dans un lieu très touristique de Berlin, cet attentat a fait, selon le dernier bilan, douze morts et 48 blessés. Il a été revendiqué mardi soir par le groupe djihadiste.

Six morts sont allemands, selon la police. Les identifications des autres victimes se poursuivent. Sur les 48 blessés, 14 étaient mardi soir entre la vie et la mort, selon le ministère de l'Intérieur.

Policiers armés

Le président de la conférence des ministres de l'Intérieur des différents Länder allemands, Klaus Bouillon, a pour sa part estimé que des mesures de sécurité renforcées sont nécessaires.

"Nous voulons renforcer la présence policière et la protection des marchés de Noël. Il y aura des patrouilles supplémentaires. Les policiers auront des fusils mitrailleurs", a-t-il déclaré au quotidien Passauer Neue Presse.