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Début du procès de Christine Lagarde pour l'affaire de l'arbitrage Tapie

Christine Lagarde, directrice générale du FMI. [AP Photo/Jose Luis Magana]
Ouverture du procès de la directrice du FMI Christine Lagarde à Paris / Le Journal du matin / 1 min. / le 12 décembre 2016
Le procès de la patronne du FMI Christine Lagarde, accusée d'avoir permis "par négligence" un détournement de fonds publics de 400 millions d'euros lorsqu'elle était ministre de l'Economie en France entre 2007 et 2011, s'est ouvert lundi à Paris.

La présidente a rappelé à la patrone du Fonds monétaire international qu'il lui était reproché d'avoir mis en place un "processus décisionnel unilatéral et refermé sur lui-même" autour de l'arbitrage qui a permis à l'homme d'affaires et ancien ministre de gauche Bernard Tapie de toucher plus de 400 millions d'euros en 2008.

Elle encourt jusqu'à un an d'emprisonnement et 15'000 euros d'amende. Le procès doit se tenir jusqu'au 20 décembre.

Un arbitrage à 400 millions

L'ancienne ministre de l'Economie et des Finances de Nicolas Sarkozy est accusée de "négligence" dans le règlement par arbitrage d'un vieux conflit entre Bernard Tapie et l'ancienne banque publique Crédit Lyonnais sur l'achat de l'équipementier sportif Adidas, au début des années 1990.

Le ministère de l'Economie avait choisi en 2007, contre l'avis d'un organe consultatif, de recourir à un arbitrage privé, qui avait accordé à Bernard Tapie plus de 404 millions d'euros, pris sur les deniers publics. Cette sentence a été annulée début 2015, la justice civile estimant qu'elle était entachée de fraude. Bernard Tapie a été condamné à rembourser la somme.

La justice reproche par conséquent à Christine Lagarde d'avoir autorisé "avec légèreté" le recours à l'arbitrage privé -extrêmement favorable à Bernard Tapie- puis d'avoir renoncé en juillet 2008, un peu vite selon les enquêteurs, à engager un recours.

Les grandes dates de l'affaire de l'arbitrage Tapie

afp/cab

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La patronne de l'institution financière internationale est jugée devant la Cour de justice de la République (CJR), une juridiction hybride, mi-politique, mi-judiciaire spécialement créée pour juger les ministres et anciens ministres pour des faits commis dans l'exercice de leurs fonctions.