L'attaque d'une école de police fait plus de 60 morts au Pakistan
Au moins 61 personnes ont été tuées et 118 blessées lors d'une attaque attribuée à un groupe islamiste contre une école de police dans le sud-ouest du Pakistan dans la nuit de lundi à mardi.
Selon l'armée, les assaillants ont pénétré avant minuit dans le collège de police situé à une vingtaine de kilomètres à l'est de Quetta, la capitale de la province instable du Baloutchistan.
Après plusieurs heures d'échanges de tirs, un responsable provincial a annoncé vers 04h00 du matin (01h00 en Suisse) que l'armée avait délogé les assaillants et sécurisé l'établissement. Sept cents recrues se trouvaient dans l'établissement lors de l'attaque.
L'attentat a fait l'objet de deux revendications distinctes, la première des talibans pakistanais et la seconde de l'organisation Etat Islamique.
Allié des talibans
L'attaque a été menée par trois kamikazes armés, selon le ministre de l'Intérieur de la province du Baloutchistan, Mir Sarfaraz Ahmed Bugti.
La plupart des victimes sont des cadets de la police. Selon le responsable de la police Mohammad Iqbal, douze des blessés étaient dans un état critique. L'attaque semble avoir été coordonnée avec soin. Les agresseurs ont ouvert le feu depuis cinq points différents.
afp/fb
Publié
Ressources naturelles et investissements chinois
Le Baloutchistan, la plus vaste et la plus pauvre des provinces du Pakistan en dépit d'importantes ressources naturelles, est secouée par des violences islamistes, et en proie à des conflits inter-communautaires ainsi qu'une insurrection séparatiste baloutche.
Le Baloutchistan est également stratégique car c'est là que débouchent d'ambitieuses infrastructures routières et énergétiques reliant la Chine à la mer d'Arabie.
Ce couloir économique sino-pakistanais (CPEC), qui a requis 46 milliards de dollars d'investissements chinois, a été la cible de nombre d'attaques, mais la Chine s'est dite confiante quant à la capacité de l'armée pakistanaise à y contrôler la situation.