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Vingt-huit maires ont été relevés de leurs fonctions en Turquie

Un policier se tient à devant l'entrée de la mairie de Sur après que la maire a quitté ses fonctions. [Sertac Kaya]
Un policier se tient à devant l'entrée de la mairie de Sur après que la maire a quitté ses fonctions. - [Sertac Kaya]
La Turquie a relevé dimanche de leurs fonctions vingt-huit maires soupçonnés d'être liés aux militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ou à l'ex-prédicateur Gülen, a annoncé le ministre de l'Intérieur.

Les 28 élus démis de leurs fonctions ont été remplacés par des administrateurs proches du parti au pouvoir, a précisé Suleyman Soylu dans des propos rapportés par l'agence Dogan.

Ces circonscriptions ne peuvent être contrôlées plus longtemps par "les terroristes ou leurs chefs qui donnent des instructions depuis Qandil (bastion du PKK en Irak, ndlr)", a-t-il estimé.

Douze maires déjà emprisonnés

Les mairies concernées sont situées dans des régions du sud-est du pays et peuplées en majorité de Kurdes. Certaines d'entre elles, telles Sur et Silvan dans la région de Diyarbakir, sont connues pour abriter des centres de la rébellion kurde du PKK.

Parmi les 28 maires, 24 sont accusés d'avoir des liens avec la milice kurde et 4 avec la confrérie güleniste, a détaillé le ministre de l'Intérieur, précisant que 12 d'entre eux étaient déjà emprisonnés.

Cette réorganisation a été mise en oeuvre dans le cadre de l'Etat d'urgence décrété après la tentative de coup d'Etat du 15 juillet.

ats/kg

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Arrestation d'un journaliste influent

L'écrivain turc Orhan Pamuk, prix Nobel de littérature en 2006, a dénoncé dimanche l'arrestation d'un journaliste influent en Turquie, estimant dans une tribune publiée en Italie que son pays fonçait "vers un régime de terreur".

"Je suis très en colère, j'exprime ma critique la plus virulente contre l'arrestation de l'écrivain Ahmet Altan, une des signatures les plus importantes du journalisme turc, et de son frère Mehmet Altan, universitaire et économiste de renom", a écrit Orhan Pamuk dans cette tribune en une de La Repubblica.

"En Turquie, on est en train, petit à petit, d'enfermer dans des cellules toutes les personnes qui se permettent d'exprimer les critiques même les plus minimes sur les actions du gouvernement (...), sur la base de la haine la plus féroce", a-t-il ajouté.