Publié

MSF évacue six hôpitaux au Yémen après des frappes de la coalition

L'hôpital soutenu par MSF qui a été bombardé lundi dans le nord du Yémen. [Keystone - AP]
L'hôpital soutenu par MSF qui a été bombardé lundi dans le nord du Yémen. - [Keystone - AP]
Médecins sans Frontières (MSF) se dit vendredi "contrainte" d'évacuer ses membres de 6 hôpitaux du nord du Yémen après le bombardement lundi d'un de ses établissements situé dans la province de Hadja.

"MSF a décidé d'évacuer son personnel des hôpitaux auxquels elle apporte un soutien dans les gouvernorats de Saada et Hajjah dans le nord du Yémen", précise l'ONG.

"Puisqu'il n'est plus possible de faire confiance dans la capacité de la coalition à éviter des attaques meurtrières, MSF estime que les hôpitaux situés dans les gouvernorats de Saada et Hajjah n'offrent aucune sécurité aux patients et au personnel."

"Innombrables attaques"

Outre la frappe aérienne de lundi qui a coûté la vie à 19 personnes, "d'innombrables attaques ont été perpétrées sur d'autres structures", poursuit le groupe.

Une autre attaque aérienne a touché samedi ce que MSF a décrit comme étant une école dans la province voisine de Saada, tuant dix enfants.

La coalition veut des discussions

La coalition arabe intervenant au Yémen sous commandement saoudien a indiqué vendredi vouloir engager d'urgence des discussions avec MSF à propos de cette décision.

"Nous voulons d'urgence des discussions avec MSF sur les moyens de redresser ensemble cette situation", a déclaré la coalition, en disant apprécier le travail effectué "dans de difficiles conditions" par cette ONG au Yémen.

Rencontres par le passé

MSF affirme pourtant avoir rencontré "à deux reprises" à Ryad ces huit derniers mois "des responsables de haut rang de la coalition" arabe, qui intervient en soutien au président Abd Rabbo Mansour Hadi contre les rebelles au Yémen, afin d'obtenir "l'assurance que les attaques sur les hôpitaux cesseraient".

"Les bombardements aériens ont continué alors que MSF avait systématiquement communiqué aux parties au conflit les coordonnées GPS des hôpitaux où ses équipes travaillent", a déploré l'ONG.

agences/tmun

Publié