Environ 50'000 participants, dont le Premier ministre japonais Shinzo Abe et les représentants de dizaines de pays, ont observé samedi une minute de silence à l'heure exacte où la bombe avait explosé sur Hiroshima, à 08h15 heure locale.
Le Premier ministre japonais a répété samedi que Tokyo continuerait à travailler à un monde sans armes nucléaires.
Célébrations aux Etats-Unis
Beaucoup au Japon considèrent la destruction de Hiroshima et de Nagasaki comme des crimes de guerre parce qu'ils visaient des civils et en raison de la capacité sans précédent de dévastation de cette nouvelle arme.
De nombreux Américains croient pour leur part que ces bombardements, en précipitant la fin de la guerre entre les Etats-Unis et le Japon, ont en fait économisé des vies humaines.
Des commémorations se sont néanmoins déroulées aux Etats-Unis. A New-York par exemple, durant une manifestation contre l'arme nucléaire, un ancien soldat américain a offert des fleurs à une survivante japonaise.
agences/ctr
Rappel des faits
Le 6 août 1945, à 08h15 heure locale, un bombardier B-29 américain baptisé "Enola Gay" larguait sur Hiroshima la bombe atomique "Little Boy". La plus grande partie de la ville a été incinérée par une vague de chaleur atteignant 4000 degrés Celsius.
Des milliers de personnes ont péri instantanément. D'autres sont mortes plus tard de leurs blessures, de leurs brûlures ou de maladies provoquées par l'intense radioactivité, parfois des mois ou des années plus tard. En tout, ce sont 140'000 personnes qui ont péri des suites du bombardement.
Trois jours après la destruction de Hiroshima, une deuxième bombe atomique, "Fat Man", frappait la ville de Nagasaki. Le 15 août, le Japon annonçait sa capitulation, qui ouvrait la voie à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Appel à l'interdiction de l'arme nucléaire
Au cours de la cérémonie solennelle, le maire de Hiroshima, Kazumi Matsui, a rappelé dans son allocution la visite effectuée en mai par Barack Obama, premier président américain en exercice à se rendre à Hiroshima, et son discours historique
Cette visite "a été la preuve que le profond désir de Hiroshima de ne pas tolérer le 'mal absolu' était partagé par le président Obama", a estimé le maire.
M. Matsui a appelé le monde à prendre des mesures allant vers l'interdiction de l'arme nucléaire, "forme ultime de l'inhumanité".