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Seul 1,5% de ses effectifs était des putschistes, annonce l'armée turque

Les putschistes représentaient 1,5% des effectifs de l'armée turque, selon l'état-major. [KEYSTONE - AP Photo/Petros Karadjias]
Les putschistes représentaient 1,5% des effectifs de l'armée turque, selon l'état major. - [KEYSTONE - AP Photo/Petros Karadjias]
Un total de 8651 soldats turcs, soit 1,5% environ des effectifs de l'armée, ont été impliqués dans la tentative de coup d'Etat contre le président
Recep Tayyip Erdogan, a annoncé l'état-major turc mercredi.

Les putschistes disposaient en outre pour leur entreprise de 35 avions, dont 24 avions de combat, de 37 hélicoptères, de 37 chars, de 246 véhicules blindés et de trois bâtiments de la marine, précise l'armée.

Dans un communiqué retransmis par la chaîne de télévision turque NTV, l'armée ajoute que ces soldats appartenaient au réseau dirigé depuis son exil aux Etats-Unis par le prédicateur Fethullah Gülen, que le pouvoir turc présente comme l'instigateur du putsch avorté.

Une centaine de généraux déjà inculpés

La tentative de coup d'Etat, dans la soirée du 15 juillet et la nuit qui a suivi, a fait au moins 246 morts et plus de 2000 blessés.

Dans la reprise en main qui a suivi, les autorités turques ont suspendu, interpellé ou placé en détention plus de 60'000 militaires, policiers, magistrats, enseignants, fonctionnaires et autres.

Un tiers des quelque 360 généraux turcs ont été arrêtés depuis le 15 juillet, et plus de 100 d'entre eux ont d'ores et déjà été inculpés.

reuters/sbad

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Commission d'enquête

Le parlement turc a mis sur pied mardi une commission, soutenue par l'ensemble des partis politiques, chargée d'enquêter sur le putsch manqué et de démêler comment, d'après les autorités, le mouvement de Gülen a infiltré les institutions et tenté ce coup de force.

Mandats d'arrêt contre 47 ex-employés du quotidien Zaman

La justice turque a émis mercredi des mandats d'arrêt contre 47 ex-employés du quotidien Zaman, dont des anciens dirigeants et éditorialistes. Ce média a été mis sous tutelle en mars par le pouvoir, dans le cadre du "grand ménage" en cours après le putsch raté, a annoncé un responsable. Celui-ci a qualifié l'ancienne version du journal de "porte-drapeau des médias favorables" au prédicateur Fethullah Gülen

Lundi déjà, 42 journalistes ont fait l'objet de mandats d'arrêt, dont une célèbre commentatrice et ancienne parlementaire.