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Le ministre irakien de l'Intérieur démissionne après l'attentat de Bagdad

Une jeune femme passe devant le lieu de l'attentat suicide qui a fait plus de 200 morts à Bagdad dans une rue commerçante. [Reuters - Ahmed Saad]
Une jeune femme passe devant le lieu de l'attentat suicide qui a fait plus de 200 morts à Bagdad dans une rue commerçante. - [Reuters - Ahmed Saad]
Le ministre irakien de l'Intérieur Mohammed Al-Ghabbane a présenté mardi sa démission au Premier ministre Haider al-Abadi, deux jours après un attentat du groupe Etat islamique (EI) qui a fait plus de 250 morts à Bagdad.

"J'ai soumis ma démission au Premier ministre", a annoncé Mohammed Al-Ghabbane lors d'une conférence de presse.

Dimanche, au moins 250 personnes ont été tuées et plus de 200 blessées lorsqu'un véhicule piégé a explosé dans un quartier commerçant de la capitale irakienne, l'attentat suicide le plus meurtrier qu'ait connu le pays depuis des décennies. Près de 150 corps doivent encore être identifiés à l'aide d'analyses ADN après avoir été brûlés dans l'explosion.

>> Lire aussi : Près de 550 attentats et 4200 morts en 2016, nos cartes interactives

Des checkpoints "inutiles"

Selon le ministre, le véhicule venait de la province de Diyala, au nord de la capitale, ce qui signifie qu'il est parvenu à franchir sans encombre les checkpoints de sécurité lors de son trajet.

Mohammed Al-Ghabbane a estimé que ces points de contrôle disséminés à travers Bagdad, l'une des mesures symboliques de l'Etat pour sécuriser la ville, étaient "absolument inutiles".

afp/jgal

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Irakiens en colère contre le gouvernement

Dès le lendemain de l'attaque, de nombreux Irakiens ont exprimé leur colère face à l'impuissance du gouvernement à prévenir de telles attaques.

En réaction, le gouvernement a annoncé l'exécution de cinq condamnés à mort et l'arrestation de 40 djihadistes. L'annonce de la démission du ministre de l'Intérieur semble également destinée à apaiser la colère des Irakiens.

Depuis la chute du régime de Saddam Hussein, renversé en 2003 après l'invasion américaine, l'Irak est en proie à l'instabilité politique et sécuritaire avec des crises gouvernementales à répétition et des attentats qui continuent d'endeuiller le pays.