Publié

Abus sexuels présumés de mineurs par des Casques bleus en Centrafrique

Le dernier rapport annuel de l'ONU recensait 69 cas au total d'agressions sexuelles commises par des Casques bleus en 2015. [MARCO LONGARI]
Le dernier rapport annuel de l'ONU recensait 69 cas au total d'agressions sexuelles commises par des Casques bleus en 2015. - [MARCO LONGARI]
Les Nations unies ont annoncé vendredi avoir lancé une enquête sur deux nouveaux cas d'agressions sexuelles présumées de mineurs par des Casques bleus en Centrafrique, qui font déjà l'objet d'accusations similaires.

Les accusations datent de mai et les agressions présumées se seraient produites dans la région centrale de Kemo, a précisé le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric.

Il n'a pas précisé le nombre de Casques bleus soupçonnés de ces abus ni leur nationalité. Mais les soldats de la mission de l'ONU en Centrafrique (Minusma) déployés dans la région de Kemo viennent du Gabon et du Burundi.

L'une des victimes n'a que 12 ans et l'autre "moins de 18 ans", a précisé un responsable de l'ONU sous couvert de l'anonymat.

L'ONU recense 69 cas en 2015

Au total, 106 personnes se sont plaintes d'agressions sexuelles ou d'exploitation par des Casques bleus dans la région de Kemo, principalement en 2014 et 2015.

Le dernier rapport annuel du secrétaire général de l'ONU recensait 69 cas au total d'agressions sexuelles commises par des Casques bleus en 2015.

À elles seules, deux missions cumulent la moitié des cas: la Minusca en Centrafrique et la Monusco en République démocratique du Congo.

afp/grin

Publié

Un haut responsable de l'ONU démissionne

Un haut responsable de l'ONU, Anders Kompass, directeur des opérations du Haut commissariat de l'ONU pour les droits de l'homme, a démissionné début juin pour protester contre "la totale impunité" concernant les cas de viols sur des enfants commis par des Casques bleus en Centrafrique.

Anders Kompass est à l'origine de la fuite d'un rapport confidentiel de l'ONU sur les "abus sexuels sur des enfants par les forces armées internationales", qu'il avait transmis à la justice française en juillet 2014, estimant que l'organisation tardait à agir.