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La Russie annonce un cessez-le-feu de 48 heures à Alep en Syrie

Des raids meurtriers ont frappé Alep jeudi. [key - EPA/Zouhir Al Shimale]
Une rue de la ville d'Alep après plusieurs raids meurtriers. - [key - EPA/Zouhir Al Shimale]
Le ministère de la Défense russe a annoncé mercredi soir l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu de 48 heures dans la ville syrienne d'Alep (nord), pour "stabiliser la situation".

"A l'initiative de la Russie, un régime de silence est entré en vigueur à Alep pour 48 heures le 16 juin à 21H00 (GMT) afin de réduire le niveau de violence armée et stabiliser la situation", déclare le ministère dans un communiqué, sans préciser avec qui la Russie a discuté de la trêve.

Le communiqué accuse le Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, d'avoir attaqué plusieurs quartiers d'Alep avec des lance-roquettes et d'avoir mené une offensive avec des chars dans le sud-ouest de la ville.

Mise en garde

Cette annonce, faite juste une heure avant que le cessez-le-feu ne doive entrer en vigueur, intervient alors que le chef de la diplomatie américaine John Kerry a mis en garde mercredi le président syrien Bachar al-Assad et son allié russe sur le respect de la cessation des hostilités.

Moscou et Washington sont les parrains d'un processus diplomatique et politique pour la Syrie mais qui est au point mort, après plus de cinq années de guerre qui a fait 280'000 morts et des millions de réfugiés.

afp/fb

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Les combats continuent

Au moins 70 combattants ont été tués en 24 heures dans des affrontements entre forces du régime et rebelles alliés à des jihadistes au sud d'Alep, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Un hôpital soutenu par Médecins du Monde a été détruit mardi par un bombardement dans les quartiers rebelles, dans l'est d'Alep, sans faire de victimes, a affirmé cette ONG.

Des centaines de milliers de civils se trouvent dans des localités assiégées, dans la plupart des cas par les forces gouvernementales, sans accès à des vivres ni à une aide médicale.

L'ONU accusée

Sur le plan humanitaire, une cinquantaine d'organisations syriennes d'opposition ont affirmé que l'action de l'ONU en Syrie "viole les principes humanitaires et risque d'attiser le conflit".

Dans un rapport très critique, elles accusent l'ONU d'avoir "perdu de vue les valeurs humanitaires vitales d'impartialité, d'indépendance et de neutralité".

Selon ce rapport, en avril, 88% des livraisons de nourriture l'ont été à des régions contrôlées par le régime et 12% dans des secteurs hors de son contrôle.