Bruno Le Maire: "J'invite Emmanuel Macron à s'occuper plutôt de l'économie"

A l'occasion de l'enregistrement d'un futur numéro de "Pardonnez-moi", le député de l'Eure Bruno Le Maire a commenté la création du mouvement d'Emmanuel Macron.

Il estime que l'actuel ministre français de l'Economie et des Finances ne pourra pas se départir du bilan désastreux du quinquennat de François Hollande. Il juge aussi "plausible" que son mouvement ait été encouragé en sous-main par le président français, face à son premier ministre Manuel Valls : "C'est bien tout ce qui reste à François Hollande et c'est pathétique".

Sondage en hausse

Bruno Le Maire, encouragé par des sondages en hausse, estime que les Français ne veulent plus de Nicolas Sarkozy ni de politiciens trop en vue ces dernières années: "la France a besoin qu'une nouvelle génération prenne le pouvoir".

L'ex-ministre de l'Agriculture et des Affaires européennes, 47 ans mi-avril, se dit ainsi convaincu que son projet est le meilleur pour la France.

"Hollande, un quinquennat pour rien"

Bruno Le Maire était aussi interrogé vendredi dans le Journal du matin sur les ondes de la RTS. Il y a également critiqué le mouvement d'Emmanuel Macron, s'est distancié de Nicolas Sarkozy tout en ne manquant pas non plus d'écorcher François Hollande au passage.

"Il n'y a pas trop de temps à perdre sur François Hollande", a dit le candidat à la primaire en vue de la présidentielle de 2017, en réponse à une question lui demandant de commenter le mandat de François Hollande à un an de son terme.

"C'est un quinquennat pour rien. C'est un quinquennat qui a abîmé notre pays et relégué la France sur la scène internationale. C'est un quinquennat qui a appauvri chaque Français, qui a créé du chômage, du désespoir. Beaucoup de Français se sont sentis floués par François Hollande et par toute la classe politique dirigeante".

Bruno Le Maire propose "un renouveau progressiste" grâce à un changement de la classe politique en place, et en la limitant dans le nombre de mandats qu'elle peut obtenir. Le candidat de droite a aussi tenu un discours strict sur l'asile ou sur le recours aux aides sociales, tout en insistant sur le fait que la "France n'est pas inréformable". A ce propos, il a décrit la loi sur le travail, dont il approuvait la première version, comme une "brutalisation de l'électorat de gauche".

>> Ecoutez son interview :

Citizenside/AFP - Thierry Thorel

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