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Le parti centriste brésilien quitte la coalition de la présidente Rousseff

Le vice-président du PMDB, Romero Juca (à g.) a annoncé que personne au Brésil "n'est autorisé à exercer un poste fédéral au nom du PMDB". [EVARISTO SA]
Le parti centriste brésilien quitte la coalition de la présidente Dilma Rousseff / Le Journal du matin / 1 min. / le 30 mars 2016
Le grand parti centriste brésilien PMDB a voté mardi par acclamation sa sortie de la coalition de la présidente de gauche Dilma Rousseff. Son vice-président Michel Temer espère lui succéder.

La direction nationale du parti du vice-président Michel Temer, qui succédera à Mme Rousseff si elle est destituée par le Parlement, a décidé sa "sortie immédiate du gouvernement", appelant ses ministres à en démissionner.

"A partir d'aujourd'hui, dans cette réunion historique pour le PMDB, le PMDB se retire de la base du gouvernement de la présidente Dilma Rousseff et personne dans ce pays n'est autorisé à exercer un poste fédéral au nom du PMDB", a annoncé le vice-président du parti, Romero Juca.

Première force parlementaire

Première force parlementaire avec 69 députés sur 513 et 18 sénateurs sur 81, le PMDB était le principal allié du Parti des travailleurs (PT, gauche) au sein de la coalition au pouvoir, et faisait partie depuis 2004 du gouvernement.

La réunion a duré quelques minutes à peine, le temps d'annoncer puis d'approuver par acclamation la proposition de quitter le gouvernement.

Dès lundi soir, l'un des sept ministres PMDB, celui du Tourisme Henrique Alves, avait annoncé sa démission.

agences/ceg/olhor

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Ambition du vice-président Michel Temer

Homme d'appareil discret, Michel Temer, 75 ans, ne dissimule plus son ambition de succéder rapidement à Mme Rousseff, 68 ans, de plus en plus isolée à l'approche d'un vote des députés sur sa destitution attendue mi-avril.

Le parti centriste, rallié à l'opposition de droite, devra réunir au moins deux tiers des voix des députés (342 sur 513) s'il veut obtenir la mise en accusation de la présidente devant le Sénat, qui aura le dernier mot.

Rappel des faits

Dilma Rousseff est accusée d'avoir fait supporter temporairement à des banques publiques des dépenses incombant au gouvernement, afin, selon l'opposition, de dissimuler l'ampleur des déficits publics, en 2014, année de sa réélection, et en 2015.