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Plus d'un million de Syriens vivraient assiégés, selon deux ONG

Des Syriens inspectent les dégâts causés par un bombardement des forces gouvernementales près d'Alep, le 5 février 2016. [Abdalrhman Ismail]
Des Syriens inspectent les dégâts causés par un bombardement des forces gouvernementales près d'Alep, le 5 février 2016. - [Abdalrhman Ismail]
Plus d'un million de Syriens dans 46 localités vivent assiégés, principalement par le régime syrien et ses alliés, après presque cinq ans de guerre dans le pays, ont affirmé mardi deux ONG.

Des nouvelles données "montrent qu'il y a plus d'un million de Syriens qui vivent assiégés dans plusieurs endroits à Damas et dans sa région, ainsi qu'à Homs, Deir Ezzor et dans la province d'Idleb", affirme un rapport de deux ONG.

Ces 46 localités rassemblent 1'099'475 personnes, assiégées en grande majorité par les troupes du régime. Les personnes concernées vivent avec "un risque accru de décès" à cause du manque de nourriture, d'électricité et d'eau courante.

>> Lire aussi : La diplomatie suisse négocie avec la Syrie sur les questions humanitaires

Crise plus grave qu'estimé par l'ONU

Ces données ont été rassemblées par un "large réseau de contacts" travaillant pour le projet "Siege Watch", des ONG néerlandaise PAX et américaine The Syria Institute.

La crise en Syrie des localités assiégées "est bien plus grave" qu'estimé par l'ONU. Les derniers chiffres des Nations unies évoquaient près d'un demi-million de personnes vivant assiégées, dont plus de la moitié par le régime.

>> Ecoutez l'analyse de François Nicoullaud, analyste de politique internationale, sur la démobilisation de l'Occident face à l'horreur d'Alep :

Des Syriens ayant fui les bombardements à Alep se rassemblent autour du camp de Bab al-Salameh près de la frontière turque. [Fatih Aktas]Fatih Aktas
Démobilisation de l'Occident face à l'horreur d'Alep / Forum / 5 min. / le 9 février 2016

afp/olhor

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"Stratégie de la famine ou de la capitulation"

Selon le rapport, le gouvernement de Damas utilise la "stratégie de la famine ou de la capitulation" de manière systématique à travers le pays.

"Sur près de 50 localités, seules deux sont assiégées par des groupes armés de l'opposition", dans les localités de Foua et Kafraya dans la province d'Idleb (nord-ouest).

"Une troisième localité, un groupement de quartiers dans la ville de Deir Ezzor, est assiégée à la fois par le groupe de l'Etat islamique (EI) et par le gouvernement syrien", ajoute le rapport.

Sur les 46 localités, 36 se trouvent autour de la capitale Damas, dont Douma et Zamalka, dans la région de la Ghouta occidentale.

L'EI revendique un attentat à Damas

Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué mardi un attentat à la voiture piégée visant un club de la police à Damas. Il a fait au moins neuf morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Des policiers figurent parmi les victimes de cette attaque, qui a également fait, selon l'OSDH, au moins 20 blessés.