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La coalition anti-EI affirme avoir tué 22'000 djihadistes et affaibli le groupe

Photo prise à Ramadi, ville irakienne reprise au groupe Etat islamique. [Thaier Al-Sudani]
Photo prise à Ramadi, ville irakienne reprise au groupe Etat islamique. - [Thaier Al-Sudani]
Les frappes de la coalition conduite par les Etats-Unis affaiblissent le groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, où environ 22'000 djihadistes ont été tués en un an et demi, ont estimé jeudi Paris et Washington.

"Nous infligeons aujourd'hui beaucoup de dégâts à Daech (acronyme arabe de l'EI). Ils ont perdu (...) 40% du territoire qu'ils contrôlent en Irak, 20-30% au total", a estimé le secrétaire d'Etat américain John Kerry en marge du Forum économique de Davos. Selon lui, l'EI devrait être "très sérieusement atteint" en Irak et en Syrie d'ici la fin de l'année.

"Il y a un chiffre que donne la coalition (..) C'est 22'000 morts depuis le début des opérations", a déclaré de son côté le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, sur France24, en notant que ce bilan était "sans doute un peu approximatif".

Déplacement vers la Libye?

Depuis, l'EI semble dans une "situation de grande fragilité", selon Jean-Yves Le Drian. "Il n'y a plus de grande offensive de Daech depuis quelque temps", a-t-il affirmé. L'EI a cependant lancé samedi encore une offensive sur la ville de Deir Ezzor, tenue par le régime de Damas.

Pour le coordinateur de l'Union européenne pour l'antiterrorisme, Gilles de Kerchove, les revers enregistrés par l'EI face à la coalition pourraient inciter certains de ses dirigeants à s'installer en Libye, pays où "il n'y a pas de frappes aériennes ni de gouvernement pleinement fonctionnel".

afp/mre

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Intensification des frappes

Lancées à l'été 2014, les frappes de la coalition se sont intensifiées depuis les attentats de Paris en novembre, notamment sur les sites de production de pétrole, dont le trafic était l'une des principales sources de revenus pour l'EI.

La campagne aérienne - appuyant des forces alliées kurdes et irakiennes au sol - a entraîné des reculs de l'EI à Kobané, en Syrie, tout comme à Sinjar et dernièrement Ramadi, en Irak.

Pour en venir à bout, "le rythme des interventions sera accéléré", a déclaré le président français François Hollande, au lendemain d'une réunion à Paris des ministres de la Défense des sept principaux pays contributeurs de la coalition anti-EI.

La stratégie, réaffirmée lors de cette réunion, "passe par la libération des villes de Raqa, en Syrie, et de Mossoul, en Irak, parce que c'est là que se situent les centres de commandement de l'Etat islamique", a souligné le chef de l'Etat.