Une fatwa datée du 31 janvier 2015 édictée par l'EI indique qu'il est admis de prélever des organes "sur le corps d'un apostat" pour sauver la vie d'un musulman.
Cet édit, selon la traduction qui en a été faite par les services fédéraux américains, indique même qu'il n'est pas interdit de retirer des tissus ou des organes sur un captif, même si l'opération conduit à sa mort.
L'agence Reuters, qui s'est procurée le texte, n'est pas en mesure d'en confirmer son authenticité de manière indépendante. Mais des responsables américains ont indiqué qu'il se trouvait parmi des documents découverts lors d'un raid mené en mai dernier dans la province de Daïr az Zour en Syrie (lire ci-dessous).
Justifications au trafic
La fatwa n°68 ne stipule pas explicitement que le trafic d'organes est autorisé. Mais elle apporte des justifications présentées comme religieuses à une pratique dont le gouvernement irakien a accusé le groupe djihadiste.
reuters/sbad
Vaste base de données récupérée
Interrogé par Reuters, Brett McGurk, envoyé spécial de Barack Obama auprès de la coalition mise en place par le président américain pour combattre l'Etat islamique, a précisé que les forces américaines avaient alors récupéré sept téraoctets de données stockées sur des disques durs, des clés USB, des CD, des DVD ou des documents imprimés.
Le raid mené en mai avait également abouti à la mort du Tunisien Abou Sayyaf, considéré comme l'un des principaux financiers du groupe, et la capture de son épouse. Selon le Pentagone, Abou Sayyaf codirigeait les opérations financières, pétrolières et gazières de l'EI.