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Un prélat et une laïque arrêtés au Vatican après des fuites à la presse

La basilique Saint-Pierre au Vatican, un jour de pluie. [Max Rossi]
La basilique Saint-Pierre au Vatican, un jour de pluie. - [Max Rossi]
Deux membres d'une commission mise en place par le pape François ont été arrêtés ce week-end, soupçonnés d'avoir transmis des documents confidentiels à des journalistes, a annoncé lundi le Vatican.

Mgr Lucio Angel Vallejo Balda, un Espagnol de 54 ans proche de l'Opus Dei, secrétaire de la préfecture pour les affaires économiques du Saint-Siège, et l'experte italienne en relations publiques Francesca Chaouqui avaient travaillé sur les réformes à apporter aux structures économiques et administratives de l'Eglise.

Selon la presse italienne, l'affaire est liée à un vol de données qui aurait été perpétré sur l'ordinateur du contrôleur général des finances du Vatican, l'Italien Libero Milone.

Deux ouvrages sur les "scandales" du Vatican

Cette affaire intervient alors que doivent être publiés cette semaine les ouvrages de deux journalistes italiens consacrés aux "scandales" du Vatican, "Les Marchands du Temple" de Gianluigi Nuzzi et "Avarice" d'Emiliano Fittipaldi.

Le communiqué du Vatican précise que les deux livres qui seront en vente à partir de mercredi prouvent que les deux membres de la commission "ont trahi la confiance que leur avait accordée le pape".

agences/tmun

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Une commission mise en place en 2013

Mgr Vallejo Balda et Francesca Chaouqui appartiennent tous deux à la commission mise en place en 2013 par le pape François, peu après son élection, pour réfléchir à une réforme de la Curie, l'administration vaticane. Cette commission a achevé son travail l'an dernier et a remis son rapport au pape.

Après sa nomination, Francesca Chaouqui avait fait la une des médias pour son style moderne et très sexy, contrastant avec le monde austère du Vatican, et ses tweets non autorisés plutôt critiques.

Le premier scandale "Vatileaks"

Il y a trois ans, des documents confidentiels du pape Benoît XVI avaient été publiés dans la presse italienne, et rassemblés dans un livre du journaliste italien Gianluigi Nuzzi, après des fuites émanant du majordome du souverain pontife. Ce scandale avait été baptisé "Vatileaks".

Sans citer Gianluigi Nuzzi, le Vatican fait implicitement référence lundi à "Vatileaks", n'excluant pas un nouveau procès par le tribunal du Vatican, et à une demande de "collaboration internationale" à la justice italienne pour poursuivre les auteurs des deux livres.