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Matteo Renzi accusé de favoriser l'évasion fiscale en Italie

Matteo Renzi décrit le budget italien 2016 de "porteur de croissance". La Commission européenne ne sera toutefois pas facile à convaincre. [EPA/Keystone - Laurent Dubrule]
Matteo Renzi accusé de relâcher la pression contre l'évasion fiscale / Le Journal du matin / 1 min. / le 27 octobre 2015
En Italie, Matteo Renzi est sous le feu des critiques pour avoir décidé de relever le plafond des paiements en liquide. Le Premier ministre est accusé de relâcher la pression contre l'évasion fiscale.

En autorisant les paiements en liquide jusqu'à 3000 euros, Matteo Renzi est accusé de vouloir faciliter l'évasion fiscale, dans le but de séduire une partie de l'électorat modéré.

L'ancien président du Conseil, Mario Monti, qui avait introduit en 2011 la limite des 1000 euros, plafond le plus bas d'Europe, dénonce une mesure qui n'a pas de “justification économique”. Le syndicat des magistrats parle d'un mauvais signal envoyé à la population dans le cadre de la lutte contre l'illégalité.

Quant à la gauche du parti démocrate, elle va jusqu'à accuser Matteo Renzi de vouloir copier Silvio Berlusconi.

Même en remontant à 3000 euros, le plafond italien reste toutefois dans la moyenne européenne: il est de 1500 euros en Grèce, 2500 en Espagne, 3000 en Belgique... et n'existe pas en Allemagne ou en Autriche.

Encourager la consommation

Matteo Renzi a annoncé qu'il ne ferait pas marche arrière. L'autorisation de payer ses achats en liquide jusqu'à 3000 euros encouragera, selon lui, la consommation, sans pour autant que le gouvernement baisse la garde contre l'évasion fiscale.

Mais la lutte contre les fraudeurs doit désormais passer par d'autres moyens, notamment technologiques, a estimé le chef du gouvernement italien.

Eric Joszef/sbad

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