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Les députés grecs ont validé l'accord négocié avec les créanciers

Le Parlement grec a adopté l'accord passé entre Athènes et ses créanciers
Le Parlement grec a adopté l'accord passé entre Athènes et ses créanciers / 12h45 / 2 min. / le 16 juillet 2015
Avec une claire majorité, le Parlement grec a approuvé le plan d'austérité imposé au pays par ses créanciers en échange d'une nouvelle aide financière.

Le Parlement grec a adopté jeudi les réformes demandées par les créanciers de la Grèce en préalable à un nouveau plan d'aide, malgré plusieurs défections dans le camp du Premier ministre.

Au total 229 députés ont validé le texte, 6 se sont abstenus et 64, dont l'ancien ministre des Finances Yanis Varoufakis et la présidente du Parlement Zoé Konstantopoulou, ont voté contre.

Vote sous haute tension

Alexis Tsipras n'avait pourtant pas caché qu'il ne "croyait pas" à ces mesures, notamment des hausses de TVA et une réforme des retraites, qui n'allaient "pas bénéficier à l'économie grecque". Mais il a assuré que les seules alternatives étaient un défaut chaotique du pays ou une exclusion de la zone euro.

En outre ce vote sous haute tension a été  précédé dans les rues d'Athènes par une manifestation anti-austérité qui a donné lieu à de violents incidents sur la place Syntagma. Des cocktails Molotov ont été  lancés sur les forces de l'ordre, qui ont riposté avec des grenades lacrymogènes:

Manifestation à Athènes peu avant le vote du Parlement
Heurts à Athènes peu avant le vote du Parlement grec sur l'austérité / L'actu en vidéo / 1 min. / le 15 juillet 2015

>>Lire aussi: Heurts en marge d'une manifestation contre l'austérité à Athènes

afp/nn/mac

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Hausse de la TVA et réforme des retraites notamment

Le plan, sur lequel il s'est entendu lundi à Bruxelles avec ses partenaires européens, prévoit notamment une hausse de la TVA et une réforme des retraites, des règles de négociation collective, du droit de grève et des licenciements collectifs, ainsi que des privatisations dont les fruits seront utilisés pour recapitaliser les banques et réduire la dette.

Son adoption à la Vouli ouvre la voie à des négociations sur un troisième programme d'aide de 82 à 85 milliards d'euros sur cinq ans.

Alexis Tsipras s'en sort sans majorité parlementaire

Les défections des parlementaires de Syriza ont fait perdre au Premier ministre sa majorité parlementaire (Syriza et le parti de droite souverainiste ANEL ont 162 sièges sur 300), sans qu'il en tire immédiatement des conséquences.

L'actuelle faiblesse de l'opposition grecque pourrait toutefois permettre à Alexis Tsipras de se tirer sans trop de dommages de ce vote gagné sans l'ensemble de son parti.

Un sondage paru mardi indiquait de toute façon que, même en cas de remaniement de la coalition, les Grecs veulent le maintenir à la tête du pays à 68%.