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Des hauts gradés nigérians passibles de crimes de guerre, selon Amnesty

L'armée nigériane en patrouille dans la dernière ville reprise aux mains de Boko Haram en avril. [PHILIPPE DESMAZES]
L'armée nigériane a débuté sa lutte contre Boko Haram en 2012. - [PHILIPPE DESMAZES]
Amnesty estime mercredi dans un rapport avoir réuni assez de preuves pour que la Cour pénale internationale lance des poursuites pour crimes de guerre contre des hauts gradés de l'armée nigériane.

Pour compiler ce rapport de 133 pages intitulé "Des galons sur les épaules, du sang sur les mains", l'organisation de défense des droits de l'homme dit avoir réalisé plusieurs centaines d'entretiens, notamment avec des membres des forces armées nigérianes.

Dans sa lutte contre Boko Haram, "les forces armées nigérianes ont procédé à plus de 1200 exécutions extrajudiciaires. Elles ont arrêté de manière arbitraire au moins 20'000 personnes (...) et ont commis d'innombrables actes de torture", dit le rapport.

"Des crimes de guerre"

Amnesty "estime que ces actes (...) constituent des crimes de guerre"  et affirme avoir remis les noms de ces personnes à la Cour pénale internationale (CPI).

La CPI a déjà ouvert une enquête sur l'insurrection de Boko Haram, qui a déjà fait au moins 17'000 morts depuis 2009 selon Amnesty.

Par le passé, le tribunal a estimé ne pas avoir de preuves suffisantes pour poursuivre l'armée nigériane quant à des violences systématiques commises contre des civils.

afp/gchi

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