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Deux attaques d'un groupe affilié à l'EI font douze morts dans le Sinaï

Six personnes ont été tuées et 44 blessées dans un attentat suicide au camion piégé devant le poste de police de El-Arich, chef-lieu du Nord-Sinaï.
Six personnes ont été tuées et 44 blessées dans un attentat suicide au camion piégé devant le poste de police de El-Arich, chef-lieu du Nord-Sinaï.
Douze personnes ont été tuées dimanche dans la péninsule du Sinaï (est de l'Egypte) lors de deux attaques contre l'armée et la police revendiquées par la branche locale du groupe Etat islamique.

Un officier et cinq militaires ont péri dimanche matin dans l'explosion d'une bombe placée en bord de route, au passage de leur véhicule blindé près de la localité de Cheikh Zouwaid, dans le Nord-Sinaï.

La région est un fief du groupe Ansar Beït al-Maqdess (les Partisans de Jérusalem en arabe), considéré comme la branche égyptienne de l'EI depuis qu'il a fait allégeance à l'organisation djihadiste et s'est rebaptisé "Province du Sinaï".

Sur un compte qui lui est attribué sur Twitter, le groupe a revendiqué l'attaque.

Attentat suicide au camion piégé

Dans l'après-midi, six personnes (cinq policiers et un civil) ont été tuées et 44 blessées dans un attentat suicide au camion piégé, selon le ministère de l'Intérieur et les services de secours.

Le ministère a indiqué que le kamikaze avait foncé sur le poste de police à El-Arich, chef-lieu du Nord-Sinaï. Ansar Beït al-Maqdess a là encore revendiqué l'attaque.

afp/ptur

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Représailles à la répression des pro-Morsi

Ansar Beït al-Maqdess a revendiqué de nombreuses attaques contre les forces de l'ordre dans le Nord-Sinaï, frontalier d'Israël et du territoire palestinien de la bande de Gaza. Le 2 avril, une attaque a coûté la vie à 15 soldats et deux civils.

Outre sa volonté d'étendre au Sinaï le "califat" de l'EI, ces djihadistes assurent agir en représailles à la sanglante répression qui s'est abattue sur les partisans du président islamiste élu Mohamed Morsi depuis sa destitution par l'armée le 3 juillet 2013.

L'Egypte décrète la prison à vie pour ceux qui creusent des tunnels vers Gaza

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a publié dimanche un décret prévoyant une peine de prison à vie pour les personnes reconnues coupables d'avoir creusé ou utilisé des tunnels aux frontières du pays, en particulier vers la bande de Gaza.

Depuis la destitution en juillet 2013 de Mohamed Morsi, l'armée a intensifié ses efforts pour détruire les tunnels reliant la péninsule du Sinaï (est), fief de groupes djihadistes, à l'enclave palestinienne. L'Égypte soupçonne des activistes palestiniens de prêter main forte aux groupes armés égyptiens.