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Jusqu'à 300 militaires déployés en Belgique après les attentats déjoués

Des militaires ont été déployés notamment à Anvers, où vit une importante communauté juive. [BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK]
Des militaires ont été déployés notamment à Anvers, où vit une importante communauté juive. - [BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK]
Des centaines de militaires ont été déployés samedi sur des sites sensibles en Belgique, comme à Anvers où vit une importante communauté juive, après des attentats déjoués jeudi.

Des militaires ont commencé samedi à prendre la relève de policiers pour surveiller des sites sensibles en Belgique après le démantèlement d'une cellule djihadiste qui planifiait des attentats. Les soldats ont notamment été déployés à Anvers, où vit une importante communauté juive.

"Le Comité ministériel restreint a décidé de mobiliser jusqu'à 300 militaires. Ces soldats seront déployés à Bruxelles et Anvers (nord). Ils pourront l'être aussi à Verviers (est) et dans d'autres endroits", ont indiqué les services du Premier ministre Charles Michel.

Une première depuis 1980

Le gouvernement belge avait annoncé vendredi le déploiement rapide de l'armée sur certains sites, au lendemain d'un assaut à Verviers dans lequel deux djihadistes présumés prévoyant d'attaquer des policiers sont morts.

L'appel à des militaires pour des opérations de maintien de l'ordre est une première en Belgique depuis une vague d'attentats commis dans les années 1980 par les Cellules communistes combattantes.

agences/sbad

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Anvers a réclamé des militaires

Le maire d'Anvers avait immédiatement réclamé l'envoi de troupes dans sa ville, qui accueille une importante communauté juive orthodoxe, forte de 15'000 à 20'000 personnes.

Samedi matin, les premiers soldats, lourdement armés, ont fait leur apparition dans le quartier juif de la ville, site considéré comme sensible dans le contexte des attentats déjoués.

Cette mesure, annoncée vendredi avec une dizaine d'autres pour prévenir la radicalisation et empêcher les candidats au djihad de rallier la Syrie ou l'Irak, est valable pour un mois renouvelable, et tant que le niveau d'alerte sera à 3 sur une échelle de 4, comme c'est le cas depuis jeudi soir.

Traque du cerveau des attentats déjoués en cours

Le cerveau présumé de la cellule démantelée jeudi en Belgique serait un djihadiste belge notoire parti en Syrie qui aurait commandité l'opération depuis la Grèce ou la Turquie, affirment des médias belges samedi.

"Nos enquêteurs sont à la recherche du commanditaire et chef de la cellule djihadiste", Abdelhamid Abaaoud, notamment avec l'aide du FBI, affirme le journal La Dernière Heure.

Agé de 27 ans, ce "seigneur en Syrie", où il a rejoint les rangs du groupe Etat islamique, serait un Belge d'origine marocaine ayant grandi à Molenbeek, un quartier populaire de Bruxelles.

Il est visible dans plusieurs vidéos de propagande de l'EI sur internet.