La révérende Libby Lane, qui officiait jusque-là comme vicaire, a été désignée comme évêque mercredi. C'est une première dans l'Eglise anglicane qui avait voté en faveur de l'ordination de femmes évêques en juillet dernier.
Cette réforme, historique, divisait l'Eglise d'Angleterre depuis des décennies.
Un jour "remarquable"
Prenant la parole après l'annonce, la nouvelle évêque de Stockport, près de Manchester, a immédiatement appelé à respecter une minute de silence en mémoire des victimes du massacre commis mardi par les talibans dans une école de Peshawar, au Pakistan.
Libby Lane a ensuite dit sa "joie" et sa "fierté" en ce jour "remarquable" pour elle et "historique dans l'Eglise d'Angleterre.
jgal avec agences
Des années de débat
Le synode général de l'Eglise anglicane avait définitivement approuvé le 17 novembre à Londres la réforme ouvrant la voie à l'ordination de femmes évêques.
Cette réforme avait été approuvée par les trois collèges de délégués - collège des évêques, du clergé et des laïcs - après des décennies de divisions au sein de l'Eglise d'Angleterre sur la question.
L'amendement baptisé "Canon 33" établit désormais qu'"un homme ou une femme peut être consacré à la fonction d'évêque".
Un précédent vote, en novembre 2012, avait échoué de seulement six voix et cet échec avait ravivé des divisions profondes au sein de cette Eglise, qui dispose d'un statut officiel en Angleterre puisque son gouverneur suprême est la reine Elizabeth II.
Un tiers de femmes prêtres depuis 1992
Les femmes peuvent depuis 1992 être ordonnées prêtres en Angleterre. Les premières ordinations ont eu lieu deux ans plus tard, et les femmes représentent aujourd'hui un tiers du clergé.
L'anglicanisme, qui compte 80 millions de fidèles dans le monde, est né d'une scission avec l'Eglise catholique au XVIe siècle, après le refus du pape d'accorder au roi Henri VIII l'annulation de son mariage.