Violents affrontements entre police et manifestants à Athènes
Près de 300 personnes ont été interpellées dans la soirée de samedi à Athènes, en Grèce, suite à des violences lors d'une manifestation en mémoire d'une victime d'un policier.
Des heurts ont éclaté samedi soir entre la police et des manifestants rassemblés dans le centre d'Athènes en mémoire d'un adolescent tué par un policier en 2008 et en solidarité avec un détenu en grève de la faim. La police a fait état de près de 300 interpellations.
La manifestation est devenue plus violente lorsqu'elle est arrivée près du Parlement. Des manifestants ont lancé des pierres et des cocktails Molotov, et les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau. Une douzaine de policiers ont été blessés.
Secteur contestataire
Le cortège de 5000 personnes selon la police, 10'000 selon les organisateurs, s'est ensuite divisé en plusieurs blocs, l'un prenant la direction du quartier d'Exarcheia, secteur contestataire de la capitale où les échauffourées se sont concentrées durant quelques heures.
Des bennes à ordures ont brûlé, des abribus ont été saccagés et des vitrines de magasins brisées.
afp/pym
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Autres manifestations en Grèce
Des violences se sont également produites à Thessalonique (Nord), deuxième ville de Grèce, où 6000 manifestants ont défilé dans l'après-midi, mais aussi dans quatre autre villes du pays et en Crète.
Commémoration
Cette journée commémorait la mort d'Alexis Grigoropoulos, tué à 15 ans par un policier dans le quartier d'Exarcheia, le 6 décembre 2008, drame qui avait entraîné des troubles urbains pendant un mois.
La tension est renforcée cette année par la mobilisation en soutien à Nikos Romanos, 21 ans, un anarchiste condamné pour braquage, en grève de la faim pour revendiquer son droit d'étudier hors de prison. Nikos Romanos était un ami d'Alexis Grigoropoulos et était présent lors de sa mort.