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Pas d'issue en Ukraine sans accord politique, dit Didier Burkhalter

L'OSCE reste un "élément de la solution" à la crise ukrainienne, a affirmé Didier Burkhalter. [Keystone - Gian Ehrenzeller]
Pas d'issue en Ukraine sans accord politique, dit Didier Burkhalter / Forum / 7 min. / le 14 novembre 2014
Malgré l'échec du cessez-le-feu et un sentiment plutôt pessimiste, Didier Burkhalter insiste dans une interview à la RTS sur la nécessité de poursuivre le processus politique en Ukraine.

Interviewé vendredi pour l'émission Forum de la RTS pendant sa visite officielle en Belgique, Didier Burkhalter constate lui aussi que l'accord de cessez-le-feu n'a pas suffi en Ukraine. Mais le président de la Confédération dit sa conviction que la seule issue à la crise est un véritable dialogue national par le biais d'un processus politique.

"L'accord de cessez-le-feu lui-même - et les violations le montrent bien - ne suffit pas. Il faut avoir un processus politique", insiste celui qui est également en charge de de la présidence de l'OSCE jusqu'à la fin de l'année. "Sans le démarrage d'un dialogue national réel, avec les questions notamment de la décentralisation qui sont traitées (…), ça va se briser complètement".

"Toujours relativement pessimiste"

Sans parler de "guerre totale" comme l'a fait l'ONU, Didier Burkhalter se dit "toujours relativement pessimiste" dans ce dossier. "J'ai dit depuis le début de la crise (…) que je n'étais pas optimiste, donc je ne change pas d'avis".

Le chef du Département fédéral des affaires étrangères plaide encore et toujours pour le dialogue entre les parties. "Si vous ne mettez pas les gens ensemble, alors vous êtes sûrs que cette situation part en spirale. Si on les met ensemble, on a une chance de stabiliser un peu la situation. C'est ce qu'on fait depuis des mois, ce que l'on doit encore intensifier. Et d'assurer que "ces dernières heures étaient très intenses sur ce sujet".

oang

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Sommet du G20 et Ukraine

La crise ukrainienne est à l'agenda des discussions du G20 qui se réunit samedi à Brisbane, en Australie.

Didier Burkhalter en espère "des progrès réels et pas seulement des effets de manche".

"Ce qui serait très bon, c'est qu'il y ait la possibilité pour les principaux acteurs de ce dossier de se parler". Mais "je crains que ce ne soit pas vraiment le cas", ajoute-t-il.

Didier Burkhalter précise que la présidence suisse de l'OSCE reste quoi qu'il en soit en contact avec tous les acteurs. "On peut à tout moment réagir quand c'est nécessaire".